Aniankath se posa en bordure de la grande esplanade... celle là même ou quelques septaines auparavant je croulais sous le poids de la honte, après avoir subit les désirs de ma verte. Je posais les pieds sur le sol dur et regardais aux alentours, mon amie, celle à qui je pouvais avouer le pire, devait m'y retrouver. Et là, je dois dire qu'il y a sacrément à dire, j'ai tellement enchainé les conneries ces derniers temps, que ma tête bourdonne rien qu'en y pensant et je sens poindre une migraine, j'ai vivement besoin de remettre de l'ordre dans mes sentiments et seule Elfia pourra me guider.

Je n'ai pas l'habitude réellement d'agir dans ma vie par rapport à ce que peuvent me dire les autres, mais là, j'accepte qu'elle prenne en main le gouvernail de ma vie. Je suis fatiguée rien que de repenser aux divers (et variés) baisers et autres... que j'ai pu donner en quoi? deux septaines peut être! Je n'en mène pas large... je ressemble de plus en plus à Telar et même si je l'apprécie (modérément) , je ne veux pas ressembler à une ridicule rouleuse de pelle en série!

Mais encore plus inquiétant que tout ça! Plus inquiétant que le baiser donné à Damhàn, le Maitre harpiste, plus inquiétant que la pelle roulée à A'shua, mon ancien Maître de vol... plus inquiétant que tout ça: les pensées que j'ai pour K'lsay... et ce non stop dans la journée... Je revois clairement la scène de cette nuit complètement dingue où j'appris la triste vérité sur lui (je n'en ai d'ailleurs parlé à personne et je ne compte pas trahir ça.) LUI! LUI est dans ma tête H24!! Du coup, je fais tout pour ne pas le croiser, je ne veux pas revivre toute cette contradiction violente et sauvage en moi... c'est trop de bordel après.

-Elles arrivent- me glissa ma verte. Je vis la verte Arabelth tournoyer au dessus de nous pour trouver le bon angle d'atterrissage. Elfia, sa chevelure flamboyante, son regard doux et son sourire radieux m'accueillirent, je vins à leur rencontre.
"Merci d'être venue, ça va?" lui dis-je en proie à un autre flash charnel entre K'lsay et moi, je tentais de ne rien lui montrer et lui souris à mon tour.

Arabelth était passée me prendre en début d'après midi au Weyr chez mes parents pour aller rejoindre mon amie Eliza à la pierre de l'étoile, j'avais décelé en elle un sentiment de rejet et de culpabilité. Je me demandais bien pourquoi. Dès lors j'acceptais de l'aider en écoutant son histoire.

J'avais passé la matinée à la formation d'escadrille, la ou je me sentais utile. Cette matinée fut forte en émotion, mais bon dieu que j'aime quand mes émotions sont en éveillent ! Maradrielle, une jeune bleue de l'escadrille, ne semblait pas concentré et je sentais venir l'erreur arriver. Elle était jeune et ses parent ne comprenaient pas comment elle pouvait envisager sa vie avec une seule femme qui plus est avait 15 ans de plus qu'elle avec déjà un enfant. Ces parents, la voyait devenir mère d'une tripotée d'enfant. Elle qui aimait tant les enfants, ne pourrait pas en théorie en avoir. surtout que pour cette femme la, elle leurs avait dit qu'elle renonçait a en avoir... Malheureusement au Weyr on fait pas tout ce que l'on veut, ni ce que l'on souhaite, et l'amour nous pousse à envisager les choses différemment.
Après cette discussion qui fut pour moi dure à traiter car malgré mon empathie je n'avais pas cette vision de la vie, nous avons pu repartir en formation avec le sourire et dans la bonne humeur.


regarde Elfia comme cet endroit est magique,merveilleux. Regarde, en bas je vois Aniankath et à côté il y a Eliza
Nous amorçions la descente pour les rejoindre. Et Eliza vint vers nous pour nous saluer. tout en me disant: "Merci d'être venue, ça va?". La première chose que je ressentis chez elle fut un trouble énorme comme si elle ne savait plus ou elle en était et que faire. Je sus à cet instant qu'il fallait que je sois présente pour elle. Merci je vais bien et toi ? Je la pris dans les bras dans un premier temps puis je lui proposais d'aller s'asseoir un peu plus loin. "Je sens que il y a un trouble chez toi, raconte moi ce qui ne va pas. De plus j'ai entendu des choses et tu sais que je suis toujours la pour toi"

"ah oui, les rumeurs du weyr! pff... vu les petites conneries que j'ai faites, c'est sûr que ça a dû jazzer dans les cavernes!" Je m'étirais le dos et les bras avant de m'asseoir à côté d'elle sur un banc naturel de roches. "bon je me lance, alors oui j'ai embrassé A'shua... " je la regardais par en dessous, le visage honteux et le regard implorant sa compassion. "c'était une bêtise, j'ai un peu lâchée prise pendant cette période et j'ai laissé les désirs d'Aniankath me prendre aux tripes et me guider. Je ne l'ai pas recroisé depuis, il est partit voir ses enfants."

Je ne pensais pas qu'il m'en veuille encore, lui qui n'était vraiment pas rancunier et mauvais, mais c'était là le comportement d'une aspirante amourachée et niaise! Pas celui d'une Dame verte de presque 35 révolutions! Pas que je m'en veuille encore d'avoir fait ça, passé la honte ressentie, n'en ressort qu'un bref mais délicieux instant. Non là n'était pas le plus "grave" de ces bêtises en série!

"bon je continue, tu connais très bien les sentiments confus mais néanmoins ancrés en moi que je pouvais ressentir pour notre très cher Maître harpiste, Damhàn? et bien depuis que Telar m'a avoué qu'elle avait une liaison suivit avec lui, il était tout à coup devenu moins intéressant... j'ai donc pris la peine de tester tout ça.... en l'embrassant." Elfia me regarda en ayant l'air d'attendre la suite. "et donc, et donc... rien!" Je lis de la surprise sur son visage, il faut dire que je lui rabâchais mes sentiments pour lui depuis des lustres!

"A'shua c'était avant Damhàn, mais après un autre..." je déglutis difficilement, et me levais pour faire quelques génuflexions, histoire de me dégourdir les jambes. C'est fou comme j'étais tendue, ne serait-ce qu'en m'apprêtant à prononcer son nom à haute et intelligible voix! "écoutes, l'autre soir quand tu étais trop fatiguée pour sortir, je suis partie en direction du Fort, pour boire un ou deux Klah... ce qui d'ailleurs c'est soldé par 5 Klahs dans le sang, mais bref! et je pensais y voir Shacklye et à la place je suis tombée sur ... K'lsay..."

j'attendis un long moment pour voir apparaitre dans le regard d'Elfia de la surprise, elle avait fait le rapprochement entre ma phrase de départ et ma jolie petite histoire. "je sais ce que tu vas me dire! comment as tu pu? ce salopard! ce goujat! ce grossier personnage coureur de jupons pernais! je le sais tout ça!!" Je me pris la tête entre les mains, mon cerveau était en surchauffe, j'avais des flashs très précis et coriaces qui remontaient en moi. "je ne comprends pas ce qu'il m'a pris d'accepter ses avances... je te jure que je culpabilise férocement... mais..."

Je mentais un peu à ma meilleure amie, oui je savais pourquoi j'avais craqué et l'avais laissé m'embrasser et me peloter! Parce que la nouvelle qui m'était tombée dessus, m'avait complètement retournée le cerveau et j'avais ressentit tout un tas de sentiments confus mais néanmoins bien réels! j'avais ressentit même une pointe d'amour pour lui. Je poussais un soupirs. " Mais la vérité vraie que je n'avouerais qu'une fois et une seule et juste à toi, là qui est devant moi, c'est que je suis en train de tomber amoureuse de mon ennemi."Je le dis rapidement et sans reprendre mon souffle de peur que tous ces mots prennent la fuite.

« Tu quoi ?, Eliza je veux bien que tu ailles mal en ce moment, mais ne confonds tu pas ce mal être et l’amour que tu as pour lui car il t’a fait des avances?» Je restais un moment sans bouger, sans parler. "et bien... pour être tout à fait honnête, je sais que cette nouvelle bombe a attérit un peu dans ma période badante et tout, mais je serais très honnête avec toi, comme je l'ai toujours été. Ne me juges pas! C'est la première fois de toute ma vie, où je me suis sentie vivante et en paix!"

Je pouvais comprendre son étonnement mêlée de crainte, mais pour la première fois de ma chienne de vie, j'étais sûre de ne pas mal interprété notre engouement mutuel dans un laps d'intimité intense et Ô combien fabuleux! Alors certes, après je peux juste me dire que vu l'énergumène, il ne ressent rien de tout ça et je suis juste en train de me fourvoyer, mais malgré cette vision très pessimiste de la situation, je n'ai pas envie de nier la réalité. K'lsay est depuis ce soir là dans ma tête et dans mes tripes. Je la regardais, en proie à une véritable envie de pleurer, j'étais sacrément émotive ces temps ci, sans pouvoir me l'expliquer! ça n'était pas comme s'il m'avait clairement rejeté... ni clairement reparlé d'ailleurs!

« Pardon Eliza, je n’aurais jamais du dire ça mais bon es tu sur ? » Je haussais les épaules, un peu dépassée par cet aveu, qui au comble du surprenant m'avait moi même, toute seule comme une grande, chamboulé. C'est fou comme mettre des mots sur des sentiments, peut nous plonger dans une certaine perplexité. "qui peut être sûr de ça!" dis-je en esquissant un petit sourire crispé. "On ne s'est pas recroisé depuis ... depuis ce soir là, depuis le décès de ma mère... Disons que c'est la première fois que j'ai peur." J'eus un petit soupir.

"on s'est engueulé les trois quarts du temps, on s'est pourris mutuellement, insultés et même tapés dessus parfois. Et là, j'ai peur qu'il ne veuille plus jamais me parler! c'est ridicule non?" Je posais ma main sur son avant bras. "s'il te plait, dis moi, ce que je dois faire! j'accepte toutes les conditions, compromis, décisions ou que sais-je encore! bref, je te laisse le gouvernail de ma vie, vas-y, guide moi!" Mon regard implorait son aide, sa pitié ou sa charité même.

Je secouais la tête. "non pas encore recroisé, à tord je pensais qu'il aurait au moins tenté de me recroiser pour voir... mais rien du tout, je pense qu'il ne faut pas trop espérer d'un tel homme. Et pourtant! me voilà devant toi, t'avouant tout ça!" Je croisais les bras sur ma poitrine, il faisait frais maintenant, un petit vent frais balayait les roches scintillantes de la crête. " Eliza, moi si j’étais à ta place je ferais tout pour le recroiser qu’il le souhaite ou pas et lui donnerai une baffe pour deux raisons : la première d’avoir fait des avances quand tu étais bourrée et mal dans ta peau, la deuxième pour te défouler ". Je la regardais interdite, la bouche ouverte. "une gifle? tu veux que je gifle K'lsay?? Enfin, il m'a toujours fait des avances plus ou moins discrètes, saoul ou non! et... une gifle, ça me parait un peu trop ... action..."

Je vis où elle voulut en venir, si la confrontation avait toujours été notre mode de communication, pour relancer le dialogue, il fallait un électrochoc. Pas une si mauvaise idée en soit, juste je me pose la question cruciale, à quel moment placer une belle gifle? avant ou après lui avoir dit bonjour? Je veux dire ça ne se place pas comme ça, comme par magie: une œillade, un sourire et hop prends toi ça au visage!Et surtout, il faudrait que j'ai le courage soit d'aller le voir sans son weyr, et cette première idée me semble trop officielle sur les bords ou bien seconde proposition, attendre de le croiser dans les méandres du weyr... mais attendre jusqu'à quand? Habituellement je le croisais au moins une fois par septaine et là! là, et bien on dirait juste qu'il a disparu de la surface du weyr. J'eus un pincement au cœur, ne pas penser à ça, pas maintenant.

"bon... je me plie à ton choix, vu que je t'ai fait déplacer ici pour me guider, soit, partons sur la gifle. Mais question pertinente, je la place quand?" J'humais l'air un moment, un fort parfum de fleurs vint chatouiller mon nez, c'était écœurant à souhait, j'avais cette étrange capacité à sentir avec bien plus de puissance les choses autour de moi, hypersensibilité olfactive, ce qui à certains moments, n'étaient pas du tout un atout.

« Je ne vois pas pourquoi tu ne peux pas espérer d’un tel homme, effectivement c’est un coureur mais bon il faut que tu essaies quand même, surtout que vu que tu as des sentiments ça serait con de louper une belle histoire d’amour non ? » Eliza part déjà défaitiste elle n’ira pas loin surtout avec un homme comme lui, je veux absolument le lui démontrer, mais pas facile. Je dois quand même essayer surtout la connaissant, elle n’arrivera pas a l’oublier comme ça.

Je vois qu’Eliza commence à avoir froid, du coup je lui ferme correctement sa cape pour qu’elle ne prenne pas froid et puisse se réchauffer. « Tu trouves qu’une gifle c’est un peut trop d’action mais tu connais le jeu du qui aime bien châtie bien ? » Je vis qu’elle ne voyait pas ou je voulais en venir, je ne sais pas comment être plus clair, plus précise que ça, mais je la vis qui commencer à songer, comme si elle réfléchissait à ce que je venais de lui dire et donc commencer à comprendre ma tactique.

Et la, elle me dit « bon... je me plie à ton choix, vu que je t'ai fait déplacer ici pour me guider, soit, partons sur la gifle. Mais question pertinente, je la place quand? » Elle avait enfin compris le but de la gifle. Oui sa question est pertinente enfin il faut déjà avant de se poser cette question, qu’elle le recroise mais bon je sais qu’elle avait plein de ressources et que ça ne pose aucun problème même si ça met du temps, elle le recroisera.

Pour la gifle il y a deux solutions mais je ne sais pas si je dois lui dire les deux. Je me dis que finalement il vaut mieux les lui dire et à elle de faire comme bon lui semblerait. « Tu veux savoir quand la placer ? Très bien, tu as deux choix soit au début dès que tu le croises en lui disant qu’il aurait du cherchait à te revoir, soit tu engages la discussion avec des reproches et lui la place la. Il sera surprit et sera obligé de répliquer » Bon je sais pertinemment comment ça se terminera… surement une partie de jambes en l’air mais au moins elle se fera plaisir. Ensuite effectivement je ne sais pas trop ce qui se passera… à voir en temps voulu ! D’accord ça implique que je lui cache certaine choses mais elle arrivera très bien à se débrouiller après que je l’ai remise sur pied… ou dans le lit de K’lsay !

je fermais les yeux un moment, c'était étrange la sensation que j'eus à cette instant, j'entendais la respiration de ma verte comme si c'était la mienne, je sentais son cœur puissant battre dans tout mon corps. Cette étrange sensation venait du dernier flash, je revois son regard dur et glacial, sa bouche crispée de surprise, je ressens ses mains sur mes épaules et ses mots. Ses mots si lourds à entendre, si dur à supporter. J'avais le tournis, je ne me sentais pas bien du tout et si Elfia n'avait remit ma cape en place, j'aurais probablement tourné de l'œil. Pourquoi tout mes sens étaient décuplés, comme ça?!

"il faut que je m'asseye un instant, je... j'ai la tête qui tourne!" dis-je en esquissant un petit rire, pour camoufler du mieux que je pouvais le mal aise que j'avais. "je n'ai pas beaucoup dormit ces temps ci... ma mère... lui... pfou!" dis-je un peu en me forçant à sourire et à paraître zen, assez pour ne pas balancer le secret de K'lsay, comme ça de but en blanc, alors qu'il m'avait fait promettre de ne rien dire. Je passais ma main sur ma nuque, qui était brûlante de fièvre, je devais couver une maladie, quelque chose n'allait décidément pas du tout.Un parfum de lilas vint me chatouiller les narines, je regardais Elfia un moment avant de me retourner de l'autre côté pour vomir. Je détestais cette sensation atroce de perdre pied et l'impression de mourir en le faisant, je restais un moment, penchée au dessus du sol, attendant que ça veuille bien se calmer à l'intérieur.- Eliza, on y va je te ramène. il faut que tu ailles voir un guérisseur.- me lança Aniankath. "non... non... ça va aller, trop de choses dans la tête... je t'assure, tout va bien ma belle" la rassurais-je en me relevant.

Elfia passa un peu d'eau sur mon front ruisselant de sueur. "je t'assure je vais bien, juste très fatiguée, je crois que je me suis surestimée ces derniers temps!" Mais son regard trahissait une grande inquiétude, comment faire pour rassurer ma meilleure amie, ma sœur de cœur? lui dire la vérité probablement, lui dire pourquoi je me retiens de pleurer depuis le début, depuis cette bombe tombée dans ma vie, pourquoi j'ai la nausée en y repensant. Non... non, je lui avais promis, tout ira mieux quand je le reverrais, tout ira mieux quand il aura entendu ce que j'ai à lui dire, tout ira mieux quand je lui dirais les 3 mots que je rêve de lui dire.

Eliza n’avait pas l’air bien. Je commençais vraiment à m’inquiéter surtout que je ne savais pas trop quoi faire pour l’aider à ce moment précis. « Eliza qu’est-ce qui ne va pas » je lui posais cette question les yeux plein d’interrogation.

"Il faut que je m'asseye un instant, je... j'ai la tête qui tourne!" Je lui pris la main pour l’aider à s’assoir pour éviter qu’elle ne tombe dans les pommes. Plus le temps passait plus Eliza allait mal je ne pouvais l’aider plus que de part ma présence car je ne savais pas ce qu’elle avait. De plus j’ai l’impression qu’elle me cache toujours quelque chose mais quoi ? Et puis si elle ne me le dit pas c’est qu’elle n’en a pas envie donc je ne veux pas la forcer à tout me dire. Vu son état mieux vaut ne pas la stresser et la bouleverser plus. Soit elle me le dit, soit tant pis même si je suis un peu déçue.

« Je ne pensais pas que la mort de ta mère t’avait autant touché, je suis désolée de ne pas avoir été à tes côtés. » Je m’en veux vraiment de ne pas avoir été là, je suis une amie indigne de ce nom. C’est à ce moment la qu’Eliza se mit à vomir, je m’accroupis auprès d’elle et mis mes mains sur ses épaules pour lui transmettre toutes mes forces et mon énergie pour qu’elle se sente mieux.

« Eliza tu es sure que ca va ? » Il fallait qu’elle se rende à l’évidence elle n’allait pas bien du tout, Et ce n’était pas seulement pour une petite question de manque de sommeil. Tout d’un coup je dis tout haut ce que je pensais tout bas « Eliza tu ne serais pas enceinte par hasard ». Même si je pense cela impossible vu qu’elle n’a qu’embrassé K’lsay à moins que …. C’était peut être cela qu’elle me cachait. La voyant ainsi j’aimerais bien qu’elle me dise ce qui ne va pas une bonne fois pour toutes ! mais comment lui faire comprendre sans la brusquer. « Il faut que tu ailles voir un guérisseur Eliza et puis tu devrais rentrer te reposer au moins ». Il fait froid et je ne veux pas qu’elle prenne froid, surtout dans son état.

"Ne dis pas de bêtise El, ma mère était la plus grande salope de Telgar, ça n'est pas parce qu'elle m'a mis au monde, que je l'ais aimé, ni d'ailleurs que je regrette sa mort! Ne dis pas n'importe quoi. c'est juste un manque cruel de sommeil, voilà tout!" C'est à ce moment là que la nausée, vint me prendre la gorge, ça montait à une allure folle et me répandis sur le sol de la crête. - je te ramène.- me lança Aniankath. "non, attends, un peu, histoire que je ne te vomisse pas dessus en vol!" - tu as 2 minutes.- "oui chef."

Je relevais la tête. "Poua... je déteste cette sensation, impression que tu vas recracher tes poumons et qu'après tout le reste va suivre..." Quand je pensais pouvoir reprendre mon souffle régulier, El me lâcha la plus grosse ineptie du siècle. Je me mis à tousser bruyamment, je m'étranglais littéralement avec ma salive... "mauvais... trou..." tentais-je d'articuler. "tu veux me tuer, c'est ça?" Je me dépliais pour reprendre mon souffle. "tu es folle? non parce que là... enceinte, moi? donc je le répète encore une fois, mais arrêtes de dire des bêtises! J'ai l'éponge en place dans ... le conduit en question... rien ne peut m'arriver!"

"j'ai couché avec lui... enfin si on peut appeler ça comme ça, parce que c'était un peu fouillis, mais bon, rien à signaler de cet ordre là dans mon utérus. Par contre, tu as raison pour le dodo, pas pour le guérisseur. Je n'en ai pas besoin!" -allez time is up, je te ramène.- Je posais ma main sur le dos d'Elfia. "j'ai capté ce qu'il me restait à faire, rencontre-gifle- et on verra! maintenant, si tu le veux bien, rentrons côte à côte direction nos grottes!"