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 Sujet: Un messager poilu  Mer 22 Déc - 18:48 | |
| « Ça sent le chien ! » « Hein ? OO » « Je te dis que ça sent le chien moi ! » « Comment tu peux faire pour sentir l’odeur d’un chien vu l’odeur de notre piaule ? » demandais-je alors que j’étais justement en train de pousser ISSYATH pour qu’elle ne mette pas ses grosses pattes dans ce que j’étais en train de nettoyer. Du coup, pour moi, tout était en train de sentir le lilas puisque c’était ce qu’on aimait comme senteur. « En attendant ça sent le chien ! » « Tu as fini de faire un blocage… » WOURF ! « dessus… » Ma dragonne me regardait d’un air triomphant alors que je me redressais de mon labeur de cosette pour aller voir quel était l’animal qui venait de se paumer dans les très rares galeries des weyrs forestiers car personne ne passait JAMAIS par là mais bon bref, le temps n’était pas à discuter de savoir ce que foutait un chien ici mais de savoir pourquoi il était en train d’aboyer soudainement aussi je me retournais, prête à râler. « Emil ? » O.O
O.O Je regardais le chien avec étonnement alors qu’il se décidait à ne pas me sauter dessus vu l’odeur que je portais sur moi. Bah oui c’était l’odeur du propre. Bahhhh pouahhhhh ! Un peu plus et je le voyais partir en courant car il avait peur que je lui fasse prendre un bain ! xD « Pourquoi Shin nous envoie son chien ? » « J’sais pas mais s’il est paumé j’vais lui ramener hein ! » « Chouette ! Tu lui feras une gratouille pour moi ! » « On gratouille pas un humain mais je lui dirais quand même ! Allez va voler ma grosse, je finis mon truc et je ramène Emil ! » Ma dragonne éternua exprès histoire de remettre un peu de saleté comme je venais de dire « ma grosse » et décolla par l’ouverture de notre piaule alors que je finissais ce que j’avais commencé. Je n’allais pas faire tous les recoins mais je laissais ça en état et le vent finirait de tout faire sécher pour notre retour à toutes les deux. Le chien s’était installé sur ma couche aussi je le chassais car je n’aimais pas ça et je ne désirais pas avoir une odeur autre que celle de ma dragonne et partais rapidement me rafraichir, me changer et hop, en route pour le dispensaire où devait se trouver la miss. J'aurais pu partir avec ma dragonne mais je savais pas si Emil aurait apprécié le vol et si elle aurait accepté donc j'avais plus qu'à me taper les galeries jamais utilisées du Weyr et pas me perdre x)
« Allez Emil ! On y va ! Je me demande bien ce que tu fais là quand même ! » Ce que j’aimais pouvoir connaitre ce qui se passait dans la tête de ma dragonne ! Car je me retrouvais bien bête à parler avec un chien qui ne risquait pas de me répondre et j’avais pas vraiment l’habitude de ce genre d’animaux. Enfin je me dirigeais toujours vers l’endroit où je pensais trouver la jeune fille blonde avant de voir le chien d’étaler soudainement devant moi. Apparemment il avait retrouvé son chemin et moi je comptais bien le suivre pour pas me paumer. Quelques longueurs plus loin je passais mon nez dans l’entrebâillement de la porte pour voir s’il y avait du monde. Autant ne pas faire une entrée fracassante même si j’avais tendance à ne pas être supra discrète dans la vie de tous les jours. Mais je respectais le travail de Shin. Si si je n’avais pas QUE des défauts ! x). Je rentrais enfin après lui avoir fait un petit signe. « Salut belle blonde ! Ça va ? J’ai trouvé ton fauve paumé dans les galleries des weyrs forestiers donc j’me suis dit qu’il était paumé. Ou alors tu avais besoin de me voir ? Enfin me voilà du coup ! » Fis-je en m’installant sur un lit et en posant mes mains sur mes genoux.
« Alors ? Quoi de neuf ? Pas trop de boulot à ce que je vois ! » Je regardais autour de moi mais il n’y avait qu’une ou deux personnes et elles semblaient plus là pour des broutilles que pour de gros soucis. Y’avait encore un maitre qui avait donné trop de devoirs à faire car y’avait des aspirants malades juste psychologiquement x) « Ah oui y’a ISSYATH qui t’embrasse ! Enfin elle voulait exactement te « faire une gratouille » Quoi de plus logique pour une dragonne après tout ? |
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 | |   | | Sujet: Re: Un messager poilu Jeu 23 Déc - 4:44 | |
| Je me donnai du mal pour tenir Emil loin de l’Aire de Pâture, parce que les carcasses fraîchement abandonnées par les dragons exerçaient un attrait irrésistible sur tous les carnivores. Bien qu’il soit très bien nourri, mon chien ne faisait pas exception à la règle, et n’hésitait pas à aller se rouler dans les tripes des moutons ou dans les plumes sanglantes des wherries, au grand dam de Nounou, qui ne supportait pas les mauvaises odeurs. Quand il revenait au weyr chargé de mauvaises effluves, il se faisait toujours chasser à coups de balai, ou par les cris de Maman, qui n’avait jamais eu beaucoup d’amour pour lui. J’avais toujours un mal fou à le retrouver après, parce qu’il se planquait dans les coins les plus incongrus du weyr, en attendant que l’orage passe.
J’étais de garde à l’Infirmerie, mais je me faisais du souci pour mon chien. Quand il restait aussi longtemps loin de moi, c’était que les choses allaient mal : il était blessé, malade, ou Nounou avait chatouillé son museau et ses flancs avec le manche de son balai. Mais je ne pouvais pas quitter mon poste pour aller à sa recherche ; et comme Yasmine couvait toujours ses œufs, je ne pouvais pas compter sur elle pour partir en éclaireur. Je me rongeais donc les sangs dans l’Infirmerie vide, ou presque, en rangeant les pots de baume et les bocaux d’herbes pour me donner l’impression d’être occupée, et utile. Je tournai la tête vers l’entrée quand j’entendis des bruits de pas, dans l’espoir de voir apparaître mon supérieur, pour être libérée de ma corvée, ou un patient, pour avoir de quoi occuper mes mains et mon esprit. Un grand sourire éclaira mes traits quand je reconnus Telar.
Une seconde plus tard, je poussai un cri de joie. Emil !
"Haa, Telar, tu es un amour !" clamai-je, en tendant les mains pour faire venir mon chien.
Peu importe, le poil emmêlé, l’odeur louche, et les saletés sur son échine ! Je l’aimais quand même, et j’étais heureuse de le retrouver, en bonne santé. Je frottai son front, là où le poil était le plus doux, et le plus propre.
Je balayai l’Infirmerie du regard, comme la brune piquante installée sur le lit. Je poussai un gros soupir, avant de m’asseoir à côté d’elle. Emil se coucha à mes pieds, haletant.
« Ah oui y’a ISSYATH qui t’embrasse ! Enfin elle voulait exactement te « faire une gratouille »
Je gloussai et donnai un petit coup de coude à Telar.
"Dis-lui que je la gratouille aussi, autour de l’œil. Précise bien que c’est autour de l’œil, hein !"
C’était un détail important.
"Je m’ennuie comme un wherry mort. Certains jours, je me dis que j’ai envie de devenir guérisseuse... et d’autres jours, comme celui-ci, je me dis que je ferais mieux de faire autre chose. Tu as toujours voulu être dame-dragon, Telar, pas vrai ?" |
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| | | | Sujet: Re: Un messager poilu Jeu 23 Déc - 13:56 | |
| « Haa, Telar, tu es un amour ! » « Je sais on me le dit souvent ! » « Qu’est-ce qu’il faut pas entendre… » Je me mis à sourire de la remarque de ma dragonne avant d’aller m’installer sur un lit en remarquant que le dispensaire était bien vide aujourd’hui car, à part quelques rares personnes, Shin était plutôt toute seule. Enfin ce n’était pas bien grave on pourrait discuter comme ça car j’avais pas envie de rentrer chez moi tout de suite. ISSYATH était partie voler ou chasser et ça faisait quelques temps que je n’avais pas eu l’occasion de parler avec Shin donc autant en profiter. « Mais pourquoi il était dans les méandres des weyrs ? Surtout qu’il y a peu de galeries encore debout donc il avait vraiment décidé de se terrer ton chien. Il avait vu un dragon furieux ? » J’avais un peu de mal à comprendre comment il avait pu aller se terrer vers mon weyr. Surtout que je n’avais pas l’habitude de ce genre de petit animal donc ce n’était pas ma dragonne qui risquait de se perdre ou bien de se terrer dans ce genre d’endroit. Et il était vrai qu’il était crade mais je n’y avais pas fait attention sur le coup comme j’étais plus préoccupée par le fait de devoir le ramener à Shin car elle devait être inquiète. Elle tenait à son animal. Normal quoi. On en récupérait rarement pour ne pas en prendre soin même si ça n’avait rien à voir avec ce que je connaissais moi et que j’étais un peu étrangère à tout ça. Je me demandais si ma dragonne accepterait une autre créature chez elle. J’avais un furieux doute quand même UU
Posée sur le lit je regardais Shin qui semblait plutôt démoralisée. Elle vint s’installer à mes côtés aussi je me retournais vers elle, une jambe dans le vide et l’autre pliée sur le lit car j’avais horreur de ne pas faire face à mes interlocuteurs. « Dis-lui que je la gratouille aussi, autour de l’œil. Précise bien que c’est autour de l’œil, hein ! » « Pas de soucis ! Je le ferais même quand je la verrais ! » « Owiiiiiii » « Et elle en est déjà heureuse rien qu’à l’entendre. » Je fis un clin d’œil à mon amie. ISSYATH aimait bien la petite guérisseuse dont j’avais été assez proche quelques septaines plus tôt alors que je m’y attendais pas vraiment. Mais c’était une jeune fille belle et adorable et une bonne guérisseuse donc ma dragonne pouvait passer des journées à venir rien que pour se faire dorloter donc elle était heureuse de savoir qu’elle allait encore être gratouillé dès que je reviendrais. Ce n’était pas comme si je ne passais pas mes journées à m’en occuper déjà xD. Et heureusement que j’avais ça car je me ferais certainement bien ch*er à la place de Shin mais je n’avais jamais eu de doute sur le fait que je ne pourrais PAS être guérisseuse. Pas assez douce xDxDxD
« Je m’ennuie comme un wherry mort. Certains jours, je me dis que j’ai envie de devenir guérisseuse... et d’autres jours, comme celui-ci, je me dis que je ferais mieux de faire autre chose. Tu as toujours voulu être dame-dragon, Telar, pas vrai ? » « Ouaip. D’un autre côté je suis une fille de dame et chevalier dragon alors, forcément, je n’avais jamais pensé que je pourrais faire autre chose. J’ai vu pas mal d’éclosions avant de pouvoir enfin marquer ISSYATH mais je n’ai jamais eu l’ombre d’un début d’un doute sur ce que je serais et sur ce que je voulais faire. » Dame dragon c’était toute ma vie avant même de marquer ma dragonne et je ne sais franchement pas ce que j’aurais fait de ma vie si je n’avais eu ISSYATH mais je n’avais même jamais envisager cette possibilité. Pour moi c’était tout simplement impossible de croire que j’aurais pu être autre chose que ce que j’étais aujourd’hui. « Mais tu sais on passe tous par des hauts et des bas. Y’a des jours où je fais des trucs que j’adore et puis d’autre où je me passerais bien des entrainements et des merdes qu’on peut récupérer à faire –surtout que je supporte pas de me planter sur un truc qu’on me demande- Alors je râle, je boude mais j’ai toujours ISSYATH pour être avec moi. C’est comme toi. Tous les gens et les créatures du weyr ne pourraient pas survivre sans toi donc c’est agréable de les voir venir, te saluer, te remercier… C’est juste longuet parfois mais il suffit de retrouver des gens pour venir squatter. Regardes tu t’ennuies et POUF je suis là !!! » Comme ça je l’avais pas fait exprès ? Chuttttttt UU
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| | | | Sujet: Re: Un messager poilu Jeu 23 Déc - 20:36 | |
| « Mais pourquoi il était dans les méandres des weyrs ? Surtout qu’il y a peu de galeries encore debout donc il avait vraiment décidé de se terrer ton chien. Il avait vu un dragon furieux ? »
"Je pense que tu n’es pas loin de la vérité. Il a sûrement été se frotter à Maman ou à Nounou... et elles n’ont pas beaucoup de patience avec cette pauvre bête. Il s’est sans doute fait jeter du weyr, comme le malpropre qu’il est"
Comme je disais toutes ces méchantes choses d’une voix tendre et douce, le regard qu’Emil leva sur moi dégoulinait d’amour. Il ne comprenait pas le sens des mots, mais savait que je ne lui faisais pas de reproches, et qu’il ne risquait rien en restant à ma compagnie. J’espérais tout de même que mon supérieur n’allait pas nous surprendre, car faire entrer un chien crade dans une Infirmerie n’était pas sérieux, surtout pour une aide-guérisseuse. Emil risquait encore d’être la cible de cris ou d’objets volants, et Telar ne serait plus là pour le récupérer, au fin fond de son weyr forestier. Je me penchai pour caresser les oreilles du chien. Poisseuses... De la sève ? Du sang ? De la salive ? J’étais condamnée à me laver les mains avant de reprendre mon travail à l’Infirmerie, en tout cas.
« Pas de soucis ! Je le ferais même quand je la verrais ! Et elle en est déjà heureuse rien qu’à l’entendre. »
Je souris.
"J’irai le faire moi-même, un jour. Je pense qu’aujourd’hui, c’est fichu... Je suis de garde, et même si un apprenti guérisseur vient me libérer, je vais devoir jeter Emil à l’eau, histoire de le nettoyer des pattes au museau. Je me demande où il a été traîner, encore..."
J’écoutai attentivement Telar quand elle m’exposa son curriculum vitae, mais plus elle parlait, plus j’étais contrariée. Je trouvais ça trop facile, et une part de moi l’enviait d’avoir une telle confiance en elle. Je n’avais jamais rêvé d’être dame-dragon, moi ; ou tout du moins pas longtemps. C’était trop de contraintes, surtout dans un monde où les Fils ne tombaient plus. Mais que faire dans un Weyr, à part chevalier-dragon, quand on ne voulait pas s’user les mains ni jouer au petit chef avec l’Intendance ? Je soupirai, mais la suite du petit discours de Telar me fit exploser de rire. C’était quelque chose que j’adorais avec cette dame-verte : elle avait le chic pour me faire retrouver ma bonne humeur. Si j’avais été lesbienne, comme Maman l’avait imaginé, je serais sans doute tombée sous son charme. Je l’aimais beaucoup, mais ça n’allait pas plus loin. Contrairement à certains chevaliers qui bavaient sur son passage, je ne voulais pas partager son weyr, et je pouvais me passer de sa présence, même si j’étais toujours heureuse de la voir.
"Je ne suis pas officiellement apprentie guérisseuse, mais Nounou pense que je devrais passer le pas. J’ai seize révolutions, je suis grande, il est temps que je choisisse ma voix. Mais bon, c’est compliqué, tout de même d’être guérisseur... Avec les diagnostics, et le risque de te tromper... Et les nez qui coulent comme des fontaines, les gens qui te toussent dessus, les épidémies... Et puis, devoir trifouiller les blessures sanguinolentes pour les recoudre..."
Petite pause, petit rire.
"Quoique, c’est pas ça qui me fait peur"
Je n’avais jamais été émue par la vue du sang.
"Tu crois que je devrais devenir guérisseuse ?" |
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| | | | Sujet: Re: Un messager poilu Jeu 23 Déc - 21:16 | |
| « Je pense que tu n’es pas loin de la vérité. Il a sûrement été se frotter à Maman ou à Nounou... et elles n’ont pas beaucoup de patience avec cette pauvre bête. Il s’est sans doute fait jeter du weyr, comme le malpropre qu’il est. » « C’est vrai qu’il est crade d’un autre côté. Enfin moi je vis avec un dragon alors je sais ce que c’est de passer ses journées à nettoyer pour ne pas avoir l’impression de vivre dans un garde-manger mais c’est vrai que si elles n’en ont pas l’habitude ça n’a pas dû leur faire super plaisir. » Si je devais faire le compte du nombre d’heures que je passais à quatre pattes en train de récupérer la partie d’ISSYATH car elle cradossait tout dès qu’elle mangeait quelque chose, je pense que je me rendrais compte que j’aurais été très douée pour faire intendante aussi mais bon, j’aimais ma dragonne donc je lui pardonnais. Et puis j’avais accepté cette tâche en devenant dame dragon donc je n’avais qu’à m’en prendre à moi si je râlais maintenant. En attendant il me faisait pitié du coup car je comprenais mieux pourquoi il avait fui. Forcément tu avais plus de facilité à virer un chien qu’un dragon quand on avait décidé quelque chose donc il avait dû avoir la trouille de sa vie. Enfin ce n’était pas ma pitié qui allait me faire le caresser car il était vraiment trop crade et j’étais quand même assez précieuse pour ce genre de choses.
« J’irai le faire moi-même, un jour. Je pense qu’aujourd’hui, c’est fichu... Je suis de garde, et même si un apprenti guérisseur vient me libérer, je vais devoir jeter Emil à l’eau, histoire de le nettoyer des pattes au museau. Je me demande où il a été traîné, encore... » « Bah si tu veux on se mangera un bout ensemble dans la septaine et après on ira faire un tour avec ISSYATH comme ça tu pourras la gratouiller. Je suis sure qu’elle en sera heureuse. » Et je n’avais pas besoin de lui demander confirmation pour sentir son bonheur de savoir qu’elle pourrait se faire cajoler par Shin même si elle ne manquait jamais de câlins. En parlant de cela d’ailleurs je savais très bien ce que Shin pensait de moi car on en parlait sans l’ombre d’un détour et que je ne comptais pas non plus me mettre avec la jeune fille. Je ne m’étais jamais posée la question et encore heureux que je ne me la posais pas à chaque fois que je croisais un homme ou une femme avec qui je pouvais avoir des atomes crochus car je serais en ménage avec les trois quarts du weyr x)
Mais je continuais de penser que la miss ferait une bonne guérisseuse. Moi je n’avais jamais douté que je pourrais être une dame dragon et j’avais foi dans ce qu’on m’avait appris. Je savais que ce n’était qu’une question de temps avant que les fils ne tombent de nouveau et qu’on soit obligé d’être sur le pied de guerre pour sauver notre monde, les nôtres et tous les abrutis qui ne croyaient pas en nous. Du coup je travaillais beaucoup même si je donnais toujours l’impression d’être là en dilettante et je trouvais que les choses n’étaient jamais assez parfaites pour moi. Mais sinon c’était simple pour moi en effet. Je savais ce que je voulais faire et où je voulais aller. « Je ne suis pas officiellement apprentie guérisseuse, mais Nounou pense que je devrais passer le pas. J’ai seize révolutions, je suis grande, il est temps que je choisisse ma voix. Mais bon, c’est compliqué, tout de même d’être guérisseur... Avec les diagnostics, et le risque de te tromper... Et les nez qui coulent comme des fontaines, les gens qui te toussent dessus, les épidémies... Et puis, devoir trifouiller les blessures sanguinolentes pour les recoudre… Quoique, c’est pas ça qui me fait peur. » « Bah j’ai bien l’avenir de Pern sur les bras avec les autres monteurs de dragon quand les fils tomberont et je me dis que ce sera juste fun quand ça arrivera ! Après tout je me suis faite à l’idée que je vivais essentiellement pour ce moment qui sera peut être le dernier pour moi et voilà. Alors tu sais je comprends ton stress mais le plus important est de faire ce que tu aimes et tu sembles aimer prendre soin des autres. Non ? » Difficile pour moi de concevoir qu’on ne sache pas tout de suite ce qu’on voulait faire dans la vie mais pourquoi pas… « Tu crois que je devrais devenir guérisseuse ? » « Je crois que tu devrais faire ce que tu as vraiment envie de faire ! Tu voudrais faire quoi si tu ne devenais pas guérisseuse ? Tu as d’autres trucs qui te passionnent ? » Demandais-je avec intérêt sans quitter mon amie des yeux. |
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| | | | Sujet: Re: Un messager poilu Sam 25 Déc - 17:13 | |
| « C’est vrai qu’il est crade d’un autre côté. Enfin moi je vis avec un dragon alors je sais ce que c’est de passer ses journées à nettoyer pour ne pas avoir l’impression de vivre dans un garde-manger mais c’est vrai que si elles n’en ont pas l’habitude ça n’a pas dû leur faire super plaisir. »
"On a aussi un dragon au weyr, mais il ne reste jamais sale bien longtemps. Sa Seigneurie Belkith passe des heures à se lécher les griffes et les babines après son repas, et il refuse de se coucher quand il est sale ! Il n’a pas peur de nous déranger en pleine nuit pour un bain... même après les Banquets d’Eclosion... et même quand Maman a un coup dans le nez !"
Vécu, naturellement... Je gardais un souvenir impérissable de l’Eclosion qui avait vu naître Ineeyth ; Maman avait bu plus que de raison, enthousiasmée par l’éclosion de la petite reine, tandis que Belkith fêtait l’événement de son côté, en abattant un mouton bien gras, qu’il avait entièrement dévoré, toison et sabots compris. A l’issue du Banquet, le bleu nous avait toutes attirées à proximité du lac, pour qu’on l’aide à se débarrasser du sang. Nounou avait refusé que Maman entre dans le lac, de peur qu’elle tombe dans des eaux plus profondes, et c’était moi qui avais fait une bonne partie du boulot. Sacré Belkith...
Je secouai la tête pour me débarrasser de toutes ces images parasites, et me concentrer à nouveau sur Telar. J’étais heureuse qu’elle soit là. C’était toujours un plaisir de la voir, à plus forte raison lorsque l’Infirmerie était vide et silencieuse. Sa compagnie et sa conversation étaient chaleureuses et agréables ; et nous pouvions échanger tour à tour des points de vue, des piques et des plaisanteries, sur tous les tons et tous les sujets, avec un bel enthousiasme, comme deux amies d’enfance. Je souris lorsque Telar me proposa de venir manger un morceau avec elle, dans les prochains jours, et hochai la tête, pour accepter cette invitation.
Nous abordâmes ensuite un sujet plus sérieux et plus délicat, celui des vocations. Je fis un peu la moue quand Telar expliqua que je devais faire ce que j’avais envie de faire, sans avoir peur des responsabilités et de ce qui pouvait advenir. C’était bien joli en théorie, plus compliqué en pratique.
"Y a rien qui m’intéresse vraiment. J’aime bien les plantes, les animaux, et montrer que je suis habile de mes dix doigts"
Je fis danser mes doigts dans le vide, pour démontrer l’agilité desdits doigts – même si je n’apprenais vraiment rien à Telar, qui avait bénéficié de mes massages... et même de massages bien particuliers.
"J’espérais avoir une révélation après quelques révolutions à ce rythme, mais... rien, néant. Je devrais peut-être aller au Fort et tester tous les Ateliers ? Tu sais comment on fait pour y entrer ? C’est payant ? Il y a un examen d’entrée ? Je vais éviter la Forge, en tout cas, ils doivent encore se souvenir de Maman..."
Sous mes pieds, Emil éternua.
"Hé oh, bonhomme, tu veux que je t’aide ? Pas à l’Infirmerie, voyons !" |
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Petits Papiers♣ Citation : Ce n'est pas pour rien que les bébés qui viennent au monde naissent avec les poings fermés : ils savent déjà instinctivement qu'ils auront à lutter. (Jean-Michel Wyl)♣ Caractère : Rêveuse. Déterminée. Combattante. Serviable. Loyale. Fière de ses compétences, de ses origines mystérieuses et de ses mères adoptives♣ Particularités : A des doigts de fée. Est capable de faire des massages fabuleux.
| | | | Sujet: Re: Un messager poilu Lun 27 Déc - 12:29 | |
| « On a aussi un dragon au weyr, mais il ne reste jamais sale bien longtemps. Sa Seigneurie Belkith passe des heures à se lécher les griffes et les babines après son repas, et il refuse de se coucher quand il est sale ! Il n’a pas peur de nous déranger en pleine nuit pour un bain... même après les Banquets d’Eclosion... et même quand Maman a un coup dans le nez ! » J’eus un petit rire. Cela ne m’étonnait même pas ! Mais c’était quand même beaucoup d’entretien à part si on ne désirait jamais nettoyer son weyr mais je ne pouvais vivre comme ça. Je n’avais jamais été la pro du rangement comme je partais du principe qu’étaler sur mon lit les affaires étaient bien mieux pour pouvoir choisir le matin -même si je mettais souvent la même chose car il fallait des choses solides pour le vol sur Dragon- mais j’aimais que tout soit propre et ISSYATH était comme ça aussi donc on rendait notre piaule aussi propre qu’on le pouvait. Je trouvais cela logique et je savais que ce ne l’était pas pour tous mais j’avais toujours céder à tout ce que ma dragonne voulait aussi cela ne m’étonnait pas l’ombre d’un instant que Shin ait à se lever au milieu de la nuit quand le dragon avait décidé quelque chose. Surtout que c’était un mâle et que je les trouvais bien plus chiant que les femelles. Normal UU.
En tout cas tout cela me rappelait à moi aussi pas mal de souvenirs amusants de vols nuptiaux ces dernières révolutions et mon éternel sourire s’agrandit légèrement quand je repensais à certaines réflexions de ma dragonne ensuite sur les beaux mâles qu’elle avait clairement beaucoup appréciée. Je n’allais pas me plaindre je faisais la même chose de mon côté dès que j’avais envie de récupérer un mec qui me plaisait et je devais même être plus lourde car on se prenait clairement plus la tête, nous, les humains. Quoique j’étais assez franche. C’était ma dragonne qui finissait par déteindre sur moi… C’est ça oui… Tout de suite ! Comment on ne me croyait pas ! J’allais finir par me vexer !! UU. Enfin je continuais de penser, pour changer de sujet, que Shin devait faire ce qu’elle avait envie de faire et ce pourquoi elle était douée (car on avait beau vouloir être guérisseur, si on tuait une personne à chaque fois qu’on la touchait, il était tout de même temps de changer de vocation hein oO). C’était surement facile comme réponse mais c’était la seule que j’avais et la seule que je trouvais hyper logique comme c’était normal pour moi de savoir tout de suite qu’on voulait faire. En tout cas ça avait fonctionné comme ça pour moi.
« Y a rien qui m’intéresse vraiment. J’aime bien les plantes, les animaux, et montrer que je suis habile de mes dix doigts. » « Y’a vraiment rien que tu aies vraiment regardé avec envie ? Rien qui te fasse vraiment plaisir ? C’est bizarre. » En tout cas je trouvais ça bizarre et j’avais pas la diplomatie pour penser que j’aurais pu le dire autrement. « J’espérais avoir une révélation après quelques révolutions à ce rythme, mais... rien, néant. Je devrais peut-être aller au Fort et tester tous les Ateliers ? Tu sais comment on fait pour y entrer ? C’est payant ? Il y a un examen d’entrée ? Je vais éviter la Forge, en tout cas, ils doivent encore se souvenir de Maman... » « Je ne vois pas pourquoi tu irais au fort, il y a pleins de choses à faire ici. Franchement ça ne sert à rien d’aller voir les imbéciles pour apprendre des choses. Surtout que tu es du Weyr donc ils seraient capables de ne pas être gentils avec toi. Je serais toi j’irais voir Damhàn, le maitre harpiste car il saura comment tu peux découvrir les différents métiers ici et t’aiguiller mais oublies les forts. » Ce n’était pas un secret que je détestais le fort et tous les gens qui s’y trouvaient. La seule personne que j’avais à peu de choses près appréciée quelques secondes -et encore c’était juste le temps d’envoyer bouler Isbban et son abruti de pote pêcheur- c’était Loesha et la suite des évènements avaient montré qu’elle était une aspirante dorée donc c’était normal qu’on se soit bien entendu toutes les deux UU. En attendant le fort était clairement mon ennemi et je ne m’en cachais pas, Shin le savait.
« Hé oh, bonhomme, tu veux que je t’aide ? Pas à l’Infirmerie, voyons ! » « Va vraiment falloir le laver. Tu peux pas l’envoyer à ta mère en plus… Tu ne sais vraiment pas quand tu vas être relevée ? » Car il ne pouvait pas rester comme ça et encore moins au dispensaire sinon il y allait avoir du grabuge si jamais un guérisseur entrait soudainement donc le mieux serait qu’il attende dehors mais combien de temps ? Manquait plus qu’il se perde de nouveau en plus UU
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| | | | Sujet: Re: Un messager poilu Lun 27 Déc - 15:08 | |
| « Y’a vraiment rien que tu aies vraiment regardé avec envie ? Rien qui te fasse vraiment plaisir ? C’est bizarre. »
Certains se seraient sans doute offusqués en entendant un tel adjectif... Je préférais en rire. J’étais bizarre, oui : ce n’était pas une découverte. J’assumais complètement cette étrangeté, et les paroles de Telar sonnaient comme un compliment à mon oreille, et non comme une offense. Je n’étais pas comme tout le monde et le vivais très bien... mais comme tous les adolescents, je cherchais ma voie, et j’avais hâte de la trouver.
"Hé non, rien... Seize révolutions, et pas de passion ! C’est assez triste, mais je me dis que je ne suis pas si mal lotie. Je ne m’ennuie pas, au Weyr, au moins"
Je fus un peu déçue que Telar me déconseille si vivement un apprentissage au Fort. Certes, les gens du Weyr ne manquaient pas d’ouvrage, et je connaissais plusieurs artisans susceptible de me donner des leçons mais... mais les Ateliers, les vrais, avec leurs maîtres, leurs compagnons, leurs apprentis et leurs connexions complexes, ne se trouvaient pas au sein du Weyr. Comme toujours pendant un Intervalle, les Weyrs n’avaient plus la côte ; notre Intervalle était si long qu’ils étaient même tombés en disgrâce, et j’étais sûre que les meilleurs artisans se gardaient bien de poser ne serait-ce qu’un pied dans le domaine des dragons. Mais je ne fis rien pour contredire Telar. Elle était dame-dragon, je connaissais son aversion pour les Forts, et il n’était vraiment pas surprenant qu’elle s’oppose avec tant de véhémence à une formation là-bas.
C’était pourtant l’occasion de voyager. Belkith et Maman m’avaient déjà fait sortir du Weyr, mais jamais longtemps, et jamais bien loin ; je brûlais d’envie de voir autre chose, même si je savais que je me lasserais vite. Rien ne pouvait être plus beau, plus formidable, que les mondes que je tissais dans mon sommeil et pendant mes rêveries éveillées.
"J’irai parler à Damhàn, oui" répondis-je simplement, soucieuse de ne pas éveiller la susceptibilité de Telar.
Oublie les Forts, qu’elle disait. Est-ce que c’était ses mauvais sentiments pour les Forts qui parlaient, ou elle se faisait du souci pour moi ? Elle n’avait peut-être pas envie de me voir partir. Maman et Nounou risquaient de me jouer la même scène, si je leur parlais d’un voyage vers les Forts.
Je chassai ces idées et baissai les yeux sur Emil, qui éternuait sans aucun respect pour les normes d’hygiène en vigueur à l’Infirmerie.
« Va vraiment falloir le laver. Tu peux pas l’envoyer à ta mère en plus… Tu ne sais vraiment pas quand tu vas être relevée ? »
Je m’apprêtai à répondre à Telar quand un apprenti guérisseur pénétra dans la pièce.
"Tu me portes chance, Telar, c’est la relève. Je vais emmener Emil au lac, tu m’accompagnes ?"
Je fis un signe au guérisseur, pour lui dire qu’il n’y avait rien de particulier à faire. RAS.
"Je vais aller emprunter un peu de saponaire et une vieille fourrure pour le laver et le sécher" marmonnai-je, en sautant du lit. |
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| | | | Sujet: Re: Un messager poilu Mar 28 Déc - 13:35 | |
| « Hé non, rien... Seize révolutions, et pas de passion ! C’est assez triste, mais je me dis que je ne suis pas si mal lotie. Je ne m’ennuie pas, au Weyr, au moins. » « Y’a toujours de quoi faire ici ! » Oui je savais que je n’avais pas besoin de rajouter quoique ce soit mais j’avais tendance à aimer parler du weyr et de ma vie c’était comme ça. Pour moi c’était le plus beau cadeau qu’on aurait pu me faire et je savais que je devais être dame dragon. Je ne pouvais pas être autre chose, je n'avais jamais envisagé d’être autre chose et quand on me demandait ce que j’aurais fait si jamais je n’avais pas eu ISSYATH je me contentais de répondre que j’aurais DE TOUTE FACON eu ma dragonne car c’était ainsi alors pourquoi poser la question ? Je ne pouvais pas être autre chose que dame dragon de toute façon. Et c’était aussi cette conviction profonde qui faisait que je n’avais pas envie qu’elle aille dans les forts. Je savais que, selon Damhàn, les chevaliers n’y mettaient pas forcément du leur -et je n’étais pas la dernière d’ailleurs à le faire- et que c’était toujours pareil pendant un intervalle mais cela n’empêchait que je ne pouvais comprendre que les forts ne se rendent pas compte que l’histoire se répétait tout simplement. Oui cela mettait du temps à revenir mais cela n’empêchait que ça reviendrait et que, ce jour-là, les choses changeraient de nouveau et ce serait à nous de protéger tout le monde. A nous de chevaucher nos dragons pour pouvoir faire rempart entre les fils et Pern tout de même ! Comment pouvait-il oublier ça ? Ils pensaient à nous ôter ce qu’il nous donnait alors qu’on n’avait pas le temps de travailler et donc faire du commerce nous ! Nous étions dépendants d’eux comme ils étaient dépendants de nous et cela avait très bien fonctionné alors ils voulaient quoi exactement ? Leur indépendance ? Et à quel prix ! Grr je n’aimais pas les forts c’était sur et j’avais assez discuté avec le maitre harpiste pour en savoir plus mais je restais sur mes positions.
Il y avait surement aussi de la protection envers la demoiselle je ne pouvais le nier. J’appréciais beaucoup Shin car c’était une amie avant d’être plus que cela et donc je n’étais pas rassurée de la savoir vouloir aller dans les forts. Non pas que je les juge méchant au point de lui faire de mal mais assez intelligents pour lui donner envie de rester et ce serait bête qu’on ne se parle plus à cause de ça. D’ailleurs c’était peut-être plus intelligent de ne pas se braquer comme j’étais en train de le faire mais j’avais toujours été tout feu tout flamme alors je ne voyais pas pourquoi faire plus di-plo-ma-te car je n’avais tout simplement pas envie qu’elle y aille. POINT. « J’irai parler à Damhàn, oui » J’étais contente qu’elle l’accepte. Non pas que je faisais de la pub envers un ami mais je pensais qu’il était le mieux placé pour lui parler des différents métiers comme il avait pas mal voyagé avant de devenir maitre à Ista. Je me disais qu’il serait de bons conseils même si je n’étais pas toujours d’accord avec ce qu’il racontait. Mais il était pour une paix entre les forts et les weyrs donc ce serait surement une bonne chose que la demoiselle puisse avoir un avis plus posé. Et puis j’avais tout simplement confiance en lui. Comme en Shin.
Mais il était plus intéressant d’amener des sujets qui m’énervaient moins aussi je profitais de l’éternuement du chien pour reporter mon attention dessus. Il serait temps de faire quelque chose quand même car il ne pouvait pas rester comme ça. Aussi bien pour lui que pour tout le monde. ISSYATH étant assez précieuse je me disais que ça devait peut être en être de même pour cette créature et donc que cette puanteur devait le déranger. Ou pas… J’en savais rien en fait Uu. « Tu me portes chance, Telar, c’est la relève. Je vais emmener Emil au lac, tu m’accompagnes ? » « Bien sûr ! » Et en effet je portais chance car un guérisseur venait de rentrer dans la pièce. Je fis un petit sourire à l’homme qui me le rendit en me détaillant aussi discrètement qu’un homme pouvait le faire alors que je me redressais du lit pour pouvoir accompagner mon amie. « Je vais aller emprunter un peu de saponaire et une vieille fourrure pour le laver et le sécher. » « Ouaip. Allons laver ton chien. » Un couinement de la créature me fit baisser les yeux vers elle. Ah… Apparemment le verbe « laver » n’était pas quelque chose qu’il appréciait. Bizarre… Enfin je me contentais de faire un petit clin d’œil au guérisseur en sortant avant de suivre mon amie à travers le dédale des galeries du weyr. « Vas peut être falloir prendre aussi de quoi frotter fort car je sais pas dans quoi il s’est roulé mais ça a l’air de bien coller. » Non je n’irais pas y toucher pour vérifier mais ça se voyait quand même UU « Au fait je n’ai pas vu ton lézard de feu ! Il va bien ? » Je commençais à avoir l’idée de m’en trouver un. Enfin c’était après une idée à la con lancée avec Damhàn mais ça m’amusait en fait et j’avais envie de voir la tête de ma dragonne.
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| | | | Sujet: Re: Un messager poilu Mar 4 Jan - 0:41 | |
| Je connaissais les Cavernes Inférieures sur le bout des doigts. Comme tous les mômes de chevaliers, comme tous les Candidats, puis comme tous les habitants des Cavernes, j’avais passé de longues révolutions à errer dans le labyrinthe des galeries et savais très bien où trouver qui, ou quoi. En l’occurrence, j’avais besoin de fourrures, de saponaire et d’un bon flacon d’huile de coude. Après avoir quitté le dispensaire, je m’engouffrai dans l’une des galeries, puis dans une autre, puis dans une troisième, tournant à droite, à gauche, comme si je choisissais mon chemin au hasard ; mais en vérité je n’étais pas perdue du tout, bien au contraire, et savais pertinemment où mes pas me guideraient. Candidats et Aspirants étaient chargés de changer régulièrement les paniers de brandons pendus aux murs, et les galeries étaient bien éclairées. Mine de rien, celles-ci étaient plutôt fréquentées.
« Vas peut être falloir prendre aussi de quoi frotter fort car je sais pas dans quoi il s’est roulé mais ça a l’air de bien coller. »
"Oh, on n’aura qu’à le frotter avec la brosse d’Issyath" rétorquai-je, mutine.
Ces brosses, hérissées de poils durs, assez raides pour décoller les plaques squameuses des dragons, pouvaient venir à bout de tout et de n’importe quoi. Qu’il s’agisse de sang, d’eau saumâtre, de sève, d’huile ou de n’importe quelle autre substance collante, la chose visqueuse qui collait les poils de mon chien ne résisterait pas à un passage vigoureux de la brosse d’Issyath... mais il était possible que les poils d’Emil, voire sa peau, ne résistent pas non plus, et je me passerais donc d’une telle arme. Dommage. J’allais devoir me contenter de mes doigts et de mon énergie, en plus de la saponaire et de l’eau froide du lac.
« Au fait je n’ai pas vu ton lézard de feu ! Il va bien ? »
Je m’arrêtai et me tournai vers Telar.
"Yasmine est allée pondre. Je suppose qu’elle doit être en train de couver sur la plage d’Ista, à l’abri, pour être sûre que je ne la trouve pas ! Shoneah m’a proposé de m’aider à la chercher, mais j’espère toujours que cette lézarde ingrate viendra me montrer sa couvée"
Mutine, j’ajoutai :
"On ne va pas pouvoir compter sur elle pour laver Emil"
Je n’attendis pas sa réponse et pénétrai dans une caverne voisine, à savoir l’une des réserves. Je connaissais l’agencement des objets et des vivres dans ces grottes, et n’eus besoin que d’une minute pour trouver une fourrure trop usée, trop miteuse, pour servir de couverture, ainsi que quelques grosses racines de saponaire. Je récupérai aussi une fourrure neuve, car j’étais prête à parier qu’Emil ne serait pas le seul à prendre un bain.
"En avant pour le lac !" clamai-je, en guidant à nouveau mon amie dans le dédale des Cavernes. |
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| | | | Sujet: Re: Un messager poilu Mer 5 Jan - 20:30 | |
| « Oh, on n’aura qu’à le frotter avec la brosse d’Issyath. » « Ouh la : Fais attention la demoiselle a tendance à ne pas apprécier qu’on prenne ses affaires ! » Le fait que cela puisse être trop violent pour le chien ne m’avait pas vraiment traversé l’esprit en premier car je songeais surtout que ma beauté n’apprécierait certainement pas qu’on puisse utiliser sa brosse pour quelqu’un d’autre qu’elle-même. Et surtout pour un chien même si c’était le chien de Shin et qu’elle aimait la jeune guérisseuse. Mais c’était vrai qu’en y pensant la brosse était très grosse et très violente donc j’avais un doute que le chien puisse supporter un traitement comme celui-là. Je remarquais soudainement l’air de mon amie et me dis à rire en me rendant compte je m’étais lancée dans mes habitudes de dame dragons sans voir le côté marrant de cette histoire. J’étais trop à fond dans mon boulot en moment il fallait que je m’arrête. « Désolée ! Je suis tellement à fond sur mes entrainements en ce moment que, parfois, je ne pense qu’en tant que dame dragon et je passe à côté de trucs ! » Et je n’avais aucun soucis à en rire de bon cœur ! Ce n’était pas nouveau que j’avais tendance à penser à tout cela. Et encore moins en ce moment où on allait surement partir en quête sous peu donc voilà, j’avais tendance à penser qu’avec mon cœur et celui de ma dragonne donc parfois je pouvais être… primaire UU
Et je n’avais pas encore eu l’occasion de voir Yasmine donc j’étais étonnée car, généralement, elle n’était jamais très loin de Shin. « Yasmine est allée pondre. Je suppose qu’elle doit être en train de couver sur la plage d’Ista, à l’abri, pour être sûre que je ne la trouve pas ! Shoneah m’a proposé de m’aider à la chercher, mais j’espère toujours que cette lézarde ingrate viendra me montrer sa couvée. » « Tu as de l’espoir ! D’après ce que j’ai entendu elles ne la montrent pas ! Si ? En attendant c’est amusant parce que Damhàn et moi, on comptait aller chercher des pontes justement pour se trouver un lézard de feu ! » Je ne savais même pas de quoi on était parti pour en arriver à se dire qu’on pourrait aller à la recherche de lézards de feu dès qu’on se croiserait sur la plage. Enfin ce n’était pas grave mais cette idée me plaisait beaucoup et je devais avouer que je serais amusée de croiser Yasmine du coup voir même de trouver la descendance de Yasmine. « Si jamais je croise Yasmine je te le dirais comme ça ! » A moins qu’elle revienne avant mais bon… « On ne va pas pouvoir compter sur elle pour laver Emil. » « Quel dommage… » Fis-je amusée.
Shin avait trouvé de quoi frotter Emil et je continuais de la suivre. Je connaissais bien le Weyr comme j’avais pris l’habitude de l’explorer quand j’étais plus jeune mais j’avais rapidement pris l’habitude de me déplacer par dragon en passant par les extérieurs donc j’étais largement moins douée que la jeune femme aujourd’hui. Mais cela ne me gênait pas du tout de me laisser conduire d’un autre côté. « En avant pour le lac. » « Je sens qu’on va retrouver une dragonne dans le coin ! » Parce qu’il ne fallait pas compter aller vers le lac sans trouver ma miss qui ne devait pas être très loin. Elle était partie se dégourdir les ailes et surtout manger un bout car cela faisait quelques jours qu’elle n’avait pas mangé comme elle avait bon appétit mais pas autant qu’une dorée et ne mangeait pas tous les jours. Je me disais que j’avais encore du nettoyage à faire mais bon, ce serait pour plus tard aussi je me dirigeais vers l’extérieur et plissais les yeux sous le beau temps avant de m’étirer. Ce que je pouvais aimer ce temps ! « Ca me donne envie de me baigner moi aussi ! Pas toi ? »
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| | | | Sujet: Re: Un messager poilu Jeu 6 Jan - 23:51 | |
| « Tu as de l’espoir ! D’après ce que j’ai entendu elles ne la montrent pas ! Si ? En attendant c’est amusant parce que Damhàn et moi, on comptait aller chercher des pontes justement pour se trouver un lézard de feu ! Si jamais je croise Yasmine je te le dirais comme ça ! »
"Volontiers, parce que je ne sais pas si je vais avoir le courage de passer en revue toutes les plages d’Ista. J’ai été voir la plus proche du Weyr, déjà, mais Yasmine n’a pas daigné se montrer. J’y retournerai demain, avec de la viande pour l’appâter. Je n’y crois pas trop, mais on ne sait jamais... Comme on dit, l’Espoir fait vivre !"
J’avais hâte que Yasmine revienne, tout de même. J’avais l’habitude de l’avoir perpétuellement dans les pattes, râlant, sifflant et gazouillant tant et plus pour commenter tout ce que je faisais, des gestes simples de la vie quotidiennes aux massages complexes qui remettaient les chevaliers d’aplomb. Juste avant son Vol nuptial, elle avait disparu plusieurs jours d’affilée, ce qui ne lui était jamais arrivé avant. Je me serais inquiétée si je n’avais pas connu les cycles des dragons et donc, indirectement, ceux des lézards. Elle était revenue après, gestante, mais était repartie deux semaines plus tard, à l’approche de son terme. Depuis, elle ne faisait plus que des apparitions occasionnelles, comme pour contrôler que tout allait bien de mon côté, avant de disparaître vers une destination mystérieuse. J’espérais qu’elle n’avait pas pris goût à la vie sauvage, et reviendrait pour de bon, une fois ses œufs éclos.
Je mis une main en visière quand nous sortîmes des Cavernes. Rukbat diffusait une lueur presque blanche dans le Bassin, et mes yeux habitués à l’obscurité des corridors avaient besoin de quelques secondes pour faire le point. Emil n’avait même pas ralenti et continuait à trotter devant, tout droit, le nez au vent, la queue dansant dans son sillage comme un étendard.
« Ca me donne envie de me baigner moi aussi ! Pas toi ? »
"Moui, non... Je n’ai pas mes habits de bain, et mes désaper entièrement pour profiter du lac avec Emil ne me tente pas beaucoup. J’ai une réputation d’innocente, je dois la défendre"
Je portai deux doigts à mes lèvres et sifflai pour rappeler mon chien. Il décrivit immédiatement une courbe, pour revenir vers nous, et je pris le chemin du lac, une fourrure sur chaque épaule, les racines de saponaire dans la poche et Telar sur les talons. Une minute plus tard, peut-être deux, nous arrivions sur les rives du lac, et Emil plongeait dans l’eau froide avec un aboiement de plaisir. J’avais été épargnée par les éclaboussures, mais le chien sortit du lac une seconde plus tard et s’ébroua pratiquement à mes pieds, comme s’il voulait être sûre que je sois trempée avant même de commencer son bain.
"Voilà une bonne chose de faite" lâchai-je, mi-figue, mi-raisin.
J’enlevai mes sandales, puis remontai mon pantalon jusqu’aux genoux, avant d’entrer dans le lac. Emil y plongea à nouveau.
"Il est pire qu’un dragonnet, des fois. Je me demande comment j’aurais pu m’en sortir, si j’avais conféré l’Empreinte, avec lui dans les pattes" |
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| | | | Sujet: Re: Un messager poilu Mer 12 Jan - 12:57 | |
| « Volontiers, parce que je ne sais pas si je vais avoir le courage de passer en revue toutes les plages d’Ista. J’ai été voir la plus proche du Weyr, déjà, mais Yasmine n’a pas daigné se montrer. J’y retournerai demain, avec de la viande pour l’appâter. Je n’y crois pas trop, mais on ne sait jamais... Comme on dit, l’Espoir fait vivre ! » « Tu vas vivre longtemps alors !! Mais tu as raison il ne faut jamais arrêter d’espérer ! » Ce serait dommage si les gens perdaient espoir et encore plus si c’était des gens comme Shin perdait espoir car j’aimais sa façon d’être. Je ne la connaissais pas depuis super longtemps mais je l’appréciais. Je n’avais jamais eu à me prendre la tête avec elle comme c’était le cas avec ma meilleure amie mais il fallait dire que je n’étais pas une dorée. Je savais que Loesha avait des soucis parfois sur des jalousies un peu ridicules car, franchement, tout le monde avait sa place dans le Weyr donc cela ne servait à rien d’envier les autres. Personnellement j’étais bien à ma place et je ne voyais pas pourquoi je devrais envier ou bien me prendre la tête avec une future dame dorée. J’avais confiance en ses compétences. Largement plus que dans l’autre museau de tanche d’ailleurs et j’espérais bien que, si jamais il arrivait quoique ce soit à Keldra -je ne le souhaitais pas mais on ne savait jamais- ce serait une dorée que j’appréciais (et donc FORCEMENT ma meilleure amie) qui prendrait les rênes du Weyr. ‘Fin bref…
En discutant on était sorti des cavernes pour se rendre vers le lac du Weyr et je plissais les yeux devant la soudaine lumière car je m’étais habituée à la pénombre pendant ma conversation avec Shin. Rapidement je retrouvais la vue et m’étirais au soleil en poussant un léger soupir de bien être qui fit rater un pas à un chevalier qui passait derrière moi. Amusée je continuais de m’étirer avant de m’approcher du lac où Emil semblait vouloir rentrer précipitamment. Moi ça me donnait surtout envie de me baigner ! « Moui, non... Je n’ai pas mes habits de bain, et me désaper entièrement pour profiter du lac avec Emil ne me tente pas beaucoup. J’ai une réputation d’innocente, je dois la défendre. » « Ah oui c’est vrai… Tu joues tellement bien ce rôle… » Fis-je avec amusement en levant les yeux au ciel. S’il y avait bien une personne qui ne croyait pas en cela c’était moi car je connaissais bien Shin et cela m’amusait de voir jouer son petit rôle d’ange à la perfection. Moi ça faisait bien longtemps que personne n’y croyait plus et je me demandais même si quelqu’un y avait cru à un moment d’ailleurs xD. Parce que j’avais toujours été plutôt un démon qu’un ange. Non pas que j’aime faire du mal aux gens mais disons que j’étais tout feu tout flamme et on associait rarement cela à une jeune femme pure et innocente. Regardant Shin et appréciant la cascade dorée que faisaient ses cheveux je comprenais l’idée que beaucoup s’étaient fait sur elle. Et savoir ce qu’elle était vraiment était encore plus amusant.
Je défis ma veste pour rester en chemise et regardais le chien sauter dans l’eau avant de revenir pour soudainement s’ébrouer devant mon amie. Dommageeeeee « Voilà une bonne chose de faite. » « Profites ! Ce n’est qu’un chien ! » Au même instant un souffle d’air sur ma gauche me fit comprendre que ma dragonne était là et elle se baissa pour mettre sa tête au niveau de mon visage. Je lui caressais le cou avec douceur alors qu’elle regarda Shin puis son chien. « Ca va ma belle ? » « Oui ! J’ai mangé ! » « C’est l’heure de dormir alors ! » « Oui mais je t’ai senti tout près alors je suis venue. » Je lui gratouillais le contour de l’œil. « Il est pire qu’un dragonnet, des fois. Je me demande comment j’aurais pu m’en sortir, si j’avais conféré l’Empreinte, avec lui dans les pattes. » « Il aurait certainement eu une autre vie que celle qu’il a aujourd’hui car tu aurais eu beaucoup moins de temps pour lui. Je pense donc qu’il est plutôt heureux ! » « Quand on a un dragon on ne s’occupe QUE de lui ! Hein ? » « Mais oui ! » Contente que je ne puisse pas la remplacer moi-même par autre chose, elle resta sa tête presque contre la mienne en battant l’eau avec sa longue queue verte. «Tu as essayé longtemps de conférer une empreinte ? » demandais-je par curiosité. On en avait parlé quelque fois mais rarement donc, comme le sujet arrivait sur le tapis, j’en profitais.
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| | | | Sujet: Re: Un messager poilu Ven 14 Jan - 23:38 | |
| Garder mes vêtements sur moi présentait deux avantages ; non seulement mes habits protégeaient ma réputation (que je défendais « tellement bien », selon Telar) mais ils formaient également une barrière efficace entre Rukbat et ma peau. Certaines blondes avaient de la chance à la loterie génétique, et pouvaient devenir aussi bronzées que des caramels après de longues exposition au soleil... Je n’appartenais pas à cette espèce. Ma peau rougissait et pelait sous les morsures de Rukbat, et je préférais donc la fraîcheur des Cavernes à la chaleur agressive de l’air extérieur. Je regrettai vaguement de ne pas avoir emporté mon chapeau de paille. Nounou me l’avait confectionné quand j’étais devenue Candidate, pour que je puisse aller frotter les dragons sans attraper une insolation, et je l’avais gardé soigneusement depuis – ce couvre-chef ne m’avait pas beaucoup servi dans un premier temps, parce que je refusais de me balader avec un truc pareil sur la tête, mais j’avais changé d’avis après quelques après-midis, et quelques malaises.
Je lâchai les serviettes sur une pierre à peu près sèche. Ensuite, je mis de l’ordre dans mes boucles dorées, presque blanches, avant de retrousser mes manches et les jambes de mon pantalon, prête à commencer le bain d’Emil.
Je savais que ces différents gestes étaient inutiles, car je finirais sans doute intégralement trempée ; mais ils faisaient partie de mon petit rituel et je n’allais pas laisser un détail aussi trivial me détourner du droit chemin. Je souris quand Telar me fit remarquer que je devais profiter, car Emil n’était qu’un chien. Je savais qu’elle pensait à un dragon en lançant cette pique – c’est-à-dire un animal d’un tout autre gabarit, mais d’une délicatesse plus ou moins équivalente. Quand ils se baignaient, les bronzes et les dorées provoquaient de minuscules raz-de-marée dès qu’ils se retournaient et j’avais toujours pitié de leurs maîtres, systématiquement engloutis sous les vagues.
"Quand on parle du loup... Coucou, Issyath" déclarai-je, en voyant la dragonne s’approcher.
Je laissai mon amie s’occuper de la verte et ôtai mes sandales, enfin, pour pénétrer dans le lac. L’eau était fraîche et me fit frissonner, mais je fis un pas supplémentaire, courageusement, puis un autre, jusqu’à avoir de l’eau jusqu’aux genoux.
«Tu as essayé longtemps de conférer une empreinte ? »
"Deux-trois révolutions, peut-être. Après, l’envie m’est complètement passée. Je n’étais pas très enthousiaste à la base, c’est Maman qui voulait que j’essaie. Je voulais bien avoir un dragon, mais ça ne me rendait pas triste de ne pas en avoir"
Je me penchai pour casser les racines de saponaire et les faire mousser dans l’eau.
"Quand j’ai réalisé que la vocation de dame-dragon ne m’intéressait pas plus que ça, j’ai cédé la place. Je me suis dit que c’était inutile que je prenne la place d’une Candidate qui voulait vraiment un dragon elle"
Je posai mes mains mousseuses sur le dos d’Emil et commençai à frotter.
"Je ne vais pas pouvoir t’aider à frotter Issyath, je te préviens tout de suite. Mais tu auras tout mon soutien moral !"
Quand j’étais Candidate, j’avais frotté des dragons parce que je n’avais pas le choix ; mais depuis que j’étais libérée de cette obligation, je préservais mes mains en évitant ce genre de corvée. |
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| | | | Sujet: Re: Un messager poilu Lun 17 Jan - 23:57 | |
| « Quand on parle du loup... Coucou, Issyath. » « Moi aussi je dis « coucou » !!! » « ISSYATH te dit coucou aussi ! » Ma dragonne était heureuse que je transmette aussi elle secoua la tête pour montrer qu’elle était contente avant de remettre sa tête à la hauteur de la mienne et regarder Shin qui était en train de rentrer dans l’eau pour pouvoir nettoyer son chien. Je la sentais perplexe et surtout curieuse sur ce petit animal. Surtout depuis que j’avais en tête de peut-être trouver un lézard de feu et comme elle était super curieuse elle avait hâte de voir cette petite chose arriver même si elle en était jalouse quand elle oubliait que je lui avais dit que je ne pourrais jamais aimer quelqu’un autant qu’elle. Mais elle avait confiance en moi… Et puis elle avait envie de jouer avec même si je lui avais déjà expliqué qu’elle allait devoir faire attention. Je doutais que le lézard ait dans l’idée de rester près de ma dragonne ayant envie de jouer car ça devait avoir un instinct de survie ces petites bêtes mais j’avais quand même hâte de voir ce que ça donnait. Curieuse quoi… Un trait de caractère commun à ISSYATH et moi quoi ! x)
Et en effet je trouvais que mon amie avait un air angélique mais ce n’était en aucun cas une méchanceté de ma part. Au contraire. Je trouvais cela particulièrement amusant et c’était aussi pour cela que j’avais accroché. J’aimais bien ce qu’elle était même si cela pouvait paraitre étrange à ma meilleure amie. Maintenant je n’avais pas de soucis de couleur car j’étais verte et que j’étais tout simplement moi-même. Pas besoin de se prendre plus la tête et n’était pas encore arrivé le jour où j’aurais décidé de changer cela. En attendant je retenais ma dragonne de prendre son bain tout de suite car sinon Shin n’aurait pas a déploré d’être un peu mouillée mais aurait les vêtements collés à la peau. Quoique… Ça avait aussi son charme UU Mais non j’allais me concentrer quelques instants quand même ! Ça allait changer ! x) « Deux-trois révolutions, peut-être. Après, l’envie m’est complètement passée. Je n’étais pas très enthousiaste à la base, c’est Maman qui voulait que j’essaie. Je voulais bien avoir un dragon, mais ça ne me rendait pas triste de ne pas en avoir. » C’est clair que moi je ne me voyais pas sans et comme j’avais tendance à écouter surtout ce que je pensais et pas ce que les autres pouvaient me dire je partais du principe que tout le monde était comme moi : Volontaire, motivé et persuadé qu’il allait marquer ! Du coup ça me paraissait logique qu’elle ait aussi lâché l’affaire.
« Quand j’ai réalisé que la vocation de dame-dragon ne m’intéressait pas plus que ça, j’ai cédé la place. Je me suis dit que c’était inutile que je prenne la place d’une Candidate qui voulait vraiment un dragon elle. » « D’un autre côté je pense que cela t’aurait paru comme une évidence si tu avais marqué un dragon. On pense qu’on peut faire sans mais quand un dragon vous choisit, on se rend compte qu’on n’était pas complet… Maintenant si tu n’es pas motivée et que tu n’y crois pas non plus c’est clair que ça sert à rien. ‘fin c’est pas facile à expliquer pour ce que je pense de tout ça car ISSYATH n’est pas seulement ma dragonne mais aussi la moitié de tout mon être. Pour moi c’est évident que jamais j’aurais pu vivre sans elle. » Enfin je parlais pour rien dire comme souvent car je ne savais pas exprimer ce que je pensais de tout cela. D’un côté c’était normal qu’elle ait lâché l’affaire si elle n’était pas motivée mais, pour moi, on ne choisissait pas cela, ça s’imposait à nous comme une évidence.
« Je ne vais pas pouvoir t’aider à frotter Issyath, je te préviens tout de suite. Mais tu auras tout mon soutien moral. » « Pas de soucis ! J’attends que tu aies fini avec Emil pour laisser ISSYATH rentrer dans l’eau sinon tu vas prendre un bain complet ! » Ma dragonne tapotait déjà sa queue pour faire des « clap clap clap » dans le lac donc autant dire que je n’allais pas la retenir longtemps mais Shin devait l’avoir deviner car elle ne mit pas longtemps à laver le chien et à sortir de nouveau de l’eau. « Je peux ? Je peux je peux je peux ???? » « Oui tu peux ! » Non non le raz de marée n’était fait que par une verte… C’était ça le pire x) |
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| | | | Sujet: Re: Un messager poilu Sam 22 Jan - 2:43 | |
| Tous les chevaliers utilisaient le sable doux pour débarrasser leurs dragons de la suie, des peaux mortes et des autres sources de démangeaisons, susceptible de les agacer. Je me sentais parfois coupable d’en priver Emil mais j’avais trop peur que le sable dessèche ma peau et fasse apparaître des crevasses ; le baume calmant menaçait suffisamment la sensibilité de mes doigts d’or sans que je risque mes empreintes digitales sur une matière aussi rêche que le papier de verre. Sans compter que mon chien avait des poils, épais, noirs, fournis, contrairement aux dragons. Je plongeai mes doigts nus dans la mousse, puis dans la fourrure, avant de frotter les muscles et la peau, doucement d’abord, puis avec plus de vigueur, pour nettoyer convenablement le pelage de la bestiole.
Je papotai avec Telar en même temps. J’étais multitâche, ce qui était bien pratique à l’Infirmerie, quand les patients m’inondaient de question pendant que je les soignais ; la peur déliait toutes les langues, et ceux qui craignaient qu’on les ampute après une coupure, ou que leur rhume les entraîne dans la tombe, représentaient une compagnie à la fois distrayante et fascinante. Je pouvais très bien parler tandis que mes doigts accomplissaient, seuls, la tâche qui leur était dévolue. Emil s’ébrouait parfois sous le massage, projetant de la mousse et de l’eau sur mes vêtements, mais je ne m’en souciai pas. Ce n’était que de l’eau et un peu de suc de saponaire, pas de quoi rebuter les lavandières.
« D’un autre côté je pense que cela t’aurait paru comme une évidence si tu avais marqué un dragon. On pense qu’on peut faire sans mais quand un dragon vous choisit, on se rend compte qu’on n’était pas complet… Maintenant si tu n’es pas motivée et que tu n’y crois pas non plus c’est clair que ça sert à rien. ‘fin c’est pas facile à expliquer pour ce que je pense de tout ça car ISSYATH n’est pas seulement ma dragonne mais aussi la moitié de tout mon être. Pour moi c’est évident que jamais j’aurais pu vivre sans elle. »
"Au pire, il n’y a que les wherries qui ne changent pas d’avis ! Nous avons encore plusieurs Reines, qui font régulièrement des Vols nuptiaux, et qui nous donnent d’assez jolies pontes. Je suis encore assez jeune pour être Candidate et une fille du Weyr a le droit de se présenter autant de fois qu’elle le veut... Ne t’en fais pas, Telar, si la vocation de dame-dragon me vient, je ne laisserai pas passer ma chance !"
Je pris de l’eau dans mes mains en coupe et entrepris de rincer Emil. Cette opération m’aurait certainement pris un peu de temps si le chien, comprenant sans doute mes intentions, n’avait pas pris l’initiative de plonger vers des eaux plus profondes. Je le récupérai trempé comme une soupe mais débarrassé de toute la mousse ; je fis une rapide vérification avec mes doigts puis invitai l’animal à sortir du bain.
"C’est bon ! On laisse la place à Dame Issyath !"
J’esquissai une révérence devant la verte puis me ruai sur les fourrures, pour sécher sommairement Emil, avant de me sécher à mon tour.
Quelques minutes plus tard, après un au revoir et la promesse de se revoir plus tard, je retournai à mes tâches quotidiennes, Emil sur les talons. |
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| | | | Sujet: Re: Un messager poilu Mar 25 Jan - 1:18 | |
| « Au pire, il n’y a que les wherries qui ne changent pas d’avis ! Nous avons encore plusieurs Reines, qui font régulièrement des Vols nuptiaux, et qui nous donnent d’assez jolies pontes. Je suis encore assez jeune pour être Candidate et une fille du Weyr a le droit de se présenter autant de fois qu’elle le veut... Ne t’en fais pas, Telar, si la vocation de dame-dragon me vient, je ne laisserai pas passer ma chance ! » « Tant mieux ! J’suis sure que tu pourrais marquer une dorée en plus ! » Fis-je avec simplicité car je ne voyais pas trop trop Shin en tant que dame verte mais bon, elle faisait bien que ce qu’elle voulait ! Je me disais juste que ce serait surement Loesha qui ne serait pas trop heureuse de se retrouver avec la jeune demoiselle dans ses quartiers car elles n’étaient pas amies du tout toutes les deux. Chose dont je ne parlais pas jamais car je n’avais pas envie de me prendre la tête et je savais très bien, en plus, que Loesha passerait avant tout le reste donc… Il y avait de rares êtres dans ma vie qui seraient toujours très importants pour moi, même si je ne le disais pas tout haut car j’étais tout de même une fille qui se vantait de vivre au jour le jour pour ne rien regretter le moment venu et donc sans attache mais… Mais on pouvait faire beaucoup de choses dans une vie mais ne pas aimer n’était pas facile…
En attendant je regardais Shin en train de finir de nettoyer son chien qui se jetait dans l’eau pour se rincer. Pratique au moins ! Ma dragonne était en train de perdre patience donc c’était aussi bien et je fus heureuse de voir que je pouvais enfin lui dire d’y aller sinon j’allais mourir sous les « je peux je peux je peux je peux… » qu’elle était capable de répéter pendant des minutes voir des heures entières quand elle avait décidé qu’elle avait envie de faire quelque chose. Elle était aussi têtue que moi donc… D’un autre côté je me demandais si c’était possible de l’être plus… « C’est bon ! On laisse la place à Dame Issyath ! » « Merci beaucoup ! » Ma grosse se jeta alors dans l’eau avec une délicatesse monstrueuse… « Je suis pas grosse ! » « Mais non tu es juste d’une incommensurable masse. » « C’est pas gentil d’utiliser des mots que je connais pas… » ISSYATH se mit à bouder comme elle le faisait toujours et je me mis à rire de bon cœur en la laissant faire comme je disais au revoir à Shin qui repartait à ses occupations. Moi j’avais encore quelques trucs à gérer comme le bain de ma boudeuse et ensuite la fin du rangement de notre weyr.
Quand je revins vers ma dragonne elle avait déjà oublié pourquoi elle boudait aussi elle était en train de se prélasser dans l’eau et m’accueillit dans un grand éclaboussement histoire de me mouiller tout de suite. Remontant mes cheveux en une couette pour être tranquille j’entrepris ensuite de la frotter avec du sable sous son regard heureux. J’allais peut être faire la même chose ensuite tiens moi… Enfin… Lancée dans ce que je faisais le plus dans une journée : m’occuper d’ISSYATH, je ne pensais plus à rien d’autre. |
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