J’avais une faim de loup après avoir passé toute la matinée avec une autre candidate. Nous avions toutes les deux décidé de sauter le déjeuner pour faire un peu de combat et d’entrainement physique et maintenant je me retrouvais à devoir aller chaparder un bout de pain dans les cuisines. Enfin, j’avais plutôt été discuter avec une des boulangères avec qui je m’entendais bien. Cà m’éviterais les foudres de ce qui me verrait piquer dans la pâte qu’elle était en train de pétrir. J’aimais assez le gout de la pate sucrée encore farineuse lorsqu’on venait de mélanger les ingrédients. Peut-être aussi parce que j’avais passé mon enfance dans ces cuisines, plus souvent à essayer de gouter le Klah pour faire comme les grands qu’à vraiment tourner les broches de viandes pour les chevaliers.

Une fois rassasiée –le moins qu’on puisse dire c’est que la pâte crue ça tient au corps- je sortis pour aller me promener un peu à ma guise dans les galeries. L’avantage après tout une vie au Weyr c’est que j’étais à peu près sure de ne plus me perdre, et même s’il ne me restait qu’une ou deux heures avant mon prochain service dans la grande salle je savais que je serais revenue largement à temps, même si je me retrouvais dans un coin reculé de chez reculé. Le but du jeu c’était juste de ne pas se retrouver entre deux éboulis et je n’étais pas Shoneah donc logiquement j’étais à l’abri.

Je sortis la pomme que j’avais piquais de la tarte en cours de préparation et m’apprêtais à finir tranquillement mon quatre-heure pris très en avance quand je me rendis compte que j’étais venue me perdre assez près des Weyrs des chevaliers finalement. Je croisais d’ailleurs l’un d’eux, un brun ou un bronze, que je saluais poliment sans que lui ai vraiment l’air de me voir. Oui bah j’avais pas encore de dragon mais j’étais pas invisible non plus hein u_u M’enfin, c’était une question d’habitude avec certains.

Je faisais une grimace dans son dos plus par défi avant de tourner sur ma droite dans la prochaine galerie. Les chevaliers, bon ok pas tous, mais certains prenaient quand même la grosse tête, fallait pas se voiler la face. De ce que Soryana m’avait dit, les chevaliers n’étaient pas toujours aimés dans les Forts, mais si certains étaient aussi respectueux qu’avec les gens de cavernes inférieures ici, ça ne me surprenait pas tant que ça. Pendant que je râlais encore un peu intérieurement –hey, fallait que mon dragon râle aussi plus tard que je sois moins seule hein !-, je commençais à entendre des éclats de voix et des bruits violents résonnant sur les parois de pierres des galeries. J’avançais vers les origines du bruit, curieuse comme pas deux , avant de découvrir une Dame dragon –dont je ne me souvenais plus de la couleur à l’instant- l’air passablement énervée en train de passer ses nerfs apparemment. Moui… Bah dites… Elle en avait du caractère… Oui j’étais peut-être pas obligée de la regarder comme une cruche, mais j’étais trop surprise pour ne pas avoir envie de savoir d’où lui venait son… coup de sang ?

« Salut... Je peux t'aider? » demandais-je calmement en arrivant derrière elle. Comment ça je tenais pas trop à ma vie sur ce coup-là? Oo

J’étais surprise par le raffut qui résonnait , l’ambiance dans les boyaux du Weyr était en général assez calme. Le pire qu’on pouvait risquer, c’était de tomber sur un couple qui avait cru trouver de l’intimité au détour d’un tournant mais sinon les surprises étaient rares, les créatures étant rebutées par le bruit et l’agitation des cavernes les moins profondes et des cuisines. Ce n’était pas non plus pour me déplaire pourtant. J’aimais ce qui sortait de l’ordinaire, ca permettait de s’améliorer en général.

En me dirigeant vers l’origine des bruits, je m’enfonçais un peu plus dans des galeries qui, c’était vrai, aurait pu avoir besoin d’un coup de neuf par endroit. Ce n’était pas encore dans l’état de délabrement de celles qui s’étaient écroulé du coté des Weyrs forestiers mais on ne pouvait pas respirer l’air pur et frais d’un foyer bien entretenu non plus.

De toute façon, ce n’était pas le but, et je découvrais enfin une des Dame dragon du Weyr. Enfin… une Dame en détresse. Mais j’allais pas dire ça tout haut c’était sur. Je jetais un rapide coup d’œil au sac d’outils à ses pieds et me doutais qu’elle devait être en pleine corvée. C’était assez rare qu’un chevalier dragon accompli écope de cette punition m’enfin je pouvais bien lui proposer un coup de main vu qu’elle avait l’air de rencontrer quelques difficulté.

« Ah Ho putain tu m'as fait peur! Ça va pas d'agresser les gens comme ça par surprise?! »Ou pas O.O !!!
« Je t’ai pas agressé ! Je te propose de l’aide. Faut pas être parano comme ca. C’est à cause de tout le tintouin que tu fais que tu m’as pas entendu. »

J’avais répondu presque du tac o tac à la Dame Bleue, vexée comme un pou. Non mais c’est vrai quoi quand on propose son aide à quelqu’un on s’attend pas à se faire envoyer valser juste derrière. Fallait pas abuser aussi ! Je m’étais rapprocher d’elle en m’enportant. Pas menaçante mais juste à distance pour qu’on puisse avoir une discussion. Oui, oui je considérais que se criai dessus pendant 5 ou 10 minutes était aussi une façon de communiquer. La preuve je l’employais avec plein de monde moi !

« Bon au lieu d’hurler, je peux t’aider avec ton conduit ou pas ? »

Si, si je l’avais vu essuyer ses larmes à la va vite quand j’arrivais, mais franchement si elle avait envie d’en parler me hurler dessus lui ferait plus de bien que de s’épancher sur mon épaule. En tout cas, c’était comme ça que je fonctionnais et j’étais pas de l’atelier des harpistes moi.

Ma réaction était sans nul doute inacceptable de la part d’un candidat envers un chevalier. Ou même de la part de toute personne du Weyr à part le maître harpiste et les responsables des galeries inférieurs. Mais si j’avais été posé, calme et réfléchi, j’aurai moins souvent lavé les latrines avec K’nen. Pas que je me vexais rapidement non plus en général –enfin pas trop- mais j’étais tellement pleine de bonne volonté au départ –oui je sais S’ras pour une fois UU- que je n’avais même pas envisager la gène de la Dame de se faire surprendre dans un moment pareille. En plus je maintenais que c’était qu’elle faisait juste trop de bruit moi >.>

Et le fait qu’elle se mette à sourire de façon hautaine n’allait pas vraiment me calmer non plus. C’était quoi cette réaction !? Ca se voyait que j’étais énervée non ? Bon elle n’avait pas de raison d’avoir peur d’accord, loin de là même ce serait plutôt à moi de me taire mais je n’allais certainement pas le réaliser toute seule. Et pour l’admettre à haute voix il ne fallait même pas en rêver. Bref, j’avais eu assez de corvées pour avoir une idée de ce qu’il fallait faire avec les conduits. Et même ça irait forcément plus vite, et je serais elle je préfèrerais vraiment retourner auprès de mon dragon que de rester enfermer à six pieds de profondeur. Aussi je lui proposais quand même mon aide, histoire d’accélérer tout ça.

« Du calme jeune fille! Déjà je ne vois pas ce que vous faites dans ce coin perdu. Il n'y a plus rien à faire aux cavernes inférieures? Ensuite vous n'avez pas l'air d'une spécialiste des conduits d'air chaud que je saches. Je ne vois pas comment vous pourriez m'aider, si tant est que j'en ai vraiment besoin. »
« Je me ballade, c’est une après-midi libre pour les candidats à l’empreinte. »

J’avais apporté la précision toujours aussi vexée mais en essayant quand même de me calmer. C’était qu’elle était assez impressionnante drapée dans sa froideur quand même. Et puis, elle n’avait pas l’air d’aller bien donc on allait faire un effort. Je n’avais surtout pas envie de me faire cramer mon après midi par une Dame bleue en pleine crise de nerfs. Surtout que vu la grimace de douleur qu’elle avait du mal à contenir, elle ne devait pas s’être ratée avec le marteau. Et ça… ça méritait de la compassion. C’est l’expérience qui parle UU

« Et puis, pour les conduis moi je propose juste un coup de main pour aller plus vite. Vous devez avoir mieux à faire franchement… Mais si vous voulez vous débrouiller toute seule je peux passer mon chemin aussi… »

J’haussais les épaules en même temps que ma dernière phrase. Je n’étais pas spécialement agressive même si ma réponse pouvait manquer de forme aux yeux de certains. Je m’approchais quand même de la caisse à outils et du mur à observer sans vraiment attendre de réponse pour étudier le problème. Tant qu’elle ne m’envoyait pas paître trop violemment j’avais quand même décidé de l’aider. En plus, elle pourrait toujours aller se faire soigner plus vite le doigt comme ça.

En tout cas, pour ce qui était de la conduite bouchée – ce que je maîtrisais quand même mieux que la Dame en colère- elle avait l’air d’avoir bien avancée malgré tout. Il suffisait de tout remettre en place maintenant et de bien refaire le joint. Histoire que je sois pas obligée de revenir dans deux jours pour une inondation dans les galeries U.U Je me retournais quand même directement vers elle après ma petite évaluation.

« On n’en a même pas pour une heure à deux. Au fait, je m’appelle Elhiès, et vous ? » demandai-je comme j’avais cette sale habitude de bavarder en travaillant.

Bouarf ! Je n’étais pas sure que ca me fasse beaucoup rire si je savais que la Dame s’amusait plutôt à mes dépends. Mais enfin tant que je l’ignorais ca ne pouvait ni m’atteindre ni me faire de mal ! Moi, tout ce que je demandais c’était qu’on ne me traite pas comme un rampant, et c’était bien pour cela que j’avais apporté la précision sur ma place dans le Weyr. J’étais en bas de la hiérarchie mais je n’avais pas mon ego dans ma poche c’était connu.

« Ha tu es candidate? Désolée. Je ne savais pas. Ça fait longtemps? »
« Deux, trois révolutions mais j’ai toujours vécu ici… »

Enfin, on pouvait pas connaître tout le monde dans le Weyr non plus. Surtout que du coté des chevaliers et des Dames, soit on les avait aidé à prendre soin de leur dragon, soit on les avait croisé dans la Caverne Principale, mais sinon finalement. Il passait beaucoup de temps à s’entrainer ou à repérer les endroits de Pern pour les voyages dans l’Interstice. Et heureusement, mais du coup c’était indéniable que j’avais toujours eu plus de contacts avec les gens des cavernes inférieures ou les harpistes du Weyr. Enfin, même si c’était plutôt parti du mauvais pied, j’insistais pour l’aider avec le tuyau. Moment de faiblesse ou pas, il fallait qu’elle pense à eutre chose pour se calmer. Ou alors mettre un poing dans la figure de celui qui en était la cause, mais c’était moins ma philosophie. Une remarque bien sentie était toujours plus efficace et tellement plus classe de toute façon.

J’observais rapidement le travail à faire, qui ressemblait plus à du rafistolage de plomberie. Bon on n’était pas sans ma spécialité mais quelques corvées d’expérience c’était toujours mieux que rien. Puis je jetais un coup d’œil aux outils à disposition avant de sentir mon ainée me faire pivoter en me prenant par les épaules.

« Très bien! Puis-ce que tu es si décidée à m'aider viens un peu par ici. Il était bouché et j'ai finit de le débloqué, mais la plaque métallique que j'ai ouverte doit être à nouveau rivetée pour le refermer. Puis le joint d'étanchéité devra être refait. Le problème c'est qu'il faut tenir cette satanée plaque tordue en même temps qu'il faut frapper sur les rivets... et que je n'ai que deux mains... Enfin une est demie maintenant. " »

Ok, c’était clair concis et précis comme résumé finalement. Elle m’avait lâché d’un coup après son explication mais je ne m’en formalisais pas. J’avais tendance à virer prestement les mains des mecs qui s’approchaient trop de moi alors je ne prêtais plus attention à ce genre de chose. Avant de nous mettre au travail, je pensais soudainement à me présenter avant d’oublier. Surtout qu’en me retournant vers elle, un peu calmée, je me rendais compte qu’on avait à peu près le même âge. Même si j’avais toujours été intéressé par les dragons, ils étaient vrais que je n’étais pas devenue candidate tout de suite. Encore une idée que je m’étais mise dans la tête. Mais je refusais d’être une candidate parmi d’autre et compter bien en savoir le plus possible sur les dragons et les ballades avant de me présenter. Je dévisageais rapidement la belle jeune fille tout en attendant un peu sa réponse.

« Sequaloris. Dame Bleue »
« Ok, enchantée. Comment s’appelle ton dragon ? Que je ne l’oublie pas la prochaine fois qu’on se croisera. On a beau dire que les dragons ont la mémoire courte, les vertes m’en veulent à chaque fois… » plaisantai-je en souriant. Enfin à moitié parce que la dragonne de Soryana m’avait vraiment boudée au début c’te gamine…

J’attrapais ensuite une petite planche assez étroite et allez appuyer sur la plaque de métal avec mon autre main. Histoire de me rendre compte des dimensions je présentais la planche devant les rivets mais elle avait l’air juste assez étroite pour n’en recouvrir qu’un à la fois. Juste ce qu’il me fallait en somme. Je la tendais donc à Sequaloris

« Tiens, si tu l’utilises entre le marteau et le rivet ca t’évitera de te retaper sur le doigt. Il y a deux trois personnes hyper maladroite dans les cavernes inférieures, c’est elles qui m’ont montré ca. »

Et pour une fois je parlais même pas de Shoneah ! C’était un peu le système D mais ca avait fait ses preuves pour moi, alors pourquoi pas pour elle ?

Je n’avais pas non plus réagi au fait qu’elle soit Dame Bleue c’était vraie. Pourtant j’étais parfaitement consciente de ce que cela impliquait concernant ses préférences et son caractère. Elle préférait les femmes, et il était clair que si elle me proposait de dormir avec elle, je ne raterai CERTAINEMENT pas l’invitation. Elle était magnifique personne ne lui enlèverait. Seulement, je n’étais simplement pas le genre de minette à me mettre en pamoison parce que l’on m’effleurait le bout du bras ou qu’on me balançait un titre important. Même E’mael qui m’avait clairement évité de gros ennuie étant petite n’avait eu droit ni à déclaration ni à regard perdu avec un sourire béat. Ce n’était pas mon caractère, et mon visage avait beau être aussi expressif que les yeux d’un dragon mes sentiments personnelles eux, restaient bien enfouie au fond de moi sous une fantastique couche d’ego.

Je m’enquerrai quand même du nom de son dragon histoire de. C’était une politesse normale maintenant pour moi et même si la plupart des dragons me snobaient puisque je n’étais pas encore Dame j’essayais quand même d’avoir meilleur caractère. Ces animaux avaient beau être majestueux et d’une intelligence bien au dessus de la majorité du reste animal, ils étaient quand même souvent boudeur comme des enfants de cinq révolutions. Mais la réponse de la Dame avait de quoi me surprendre quand même. Et je la regardais alors qu’elle avait l’air perdu autre part. En général, ca avait toujours fait plutôt plaisir aux Chevaliers de parler de leur dragons. Il y avait toujours cette étincelle de tendresse et de fierté dans leur regard quand je posais cette question, mais elle ca avait plutôt l’air de la déprimer. N’étant pas vraiment la reine pour réconforter les gens je préférais plutôt changer de sujet et revenir au boulot. Là au moins y avait rien de déprimant dans un coup de main non ?

« Tu veux dire que je suis maladroite, c'est ça?! J'ai besoin de quelqu'un pour tenir cette foutue plaque pendant que je tape dessus, pas qu'on m'explique le fonctionnement d'un marteau ok?! »

Je sursautais de surprise en entendant l’éclat de voix de la Dame. Ok… là je comprenais plus rien parce que même moi je m’énervais pas aussi facilement… Ou alors elle était méga susceptible ? Peu m’importait en réalité parce qu’une fois, la surprise passée, ma franchise allait immanquablement reprendre le dessus.

« Ok, d’un autre côté je suis amie avec Shoneah donc les gens maladroits ca me connait. Et je m’inquiétais juste pour vous main. Mais franchement si vous vous mettez à râler dès que je vous propose de l’aide vous le dites tout de suite. Je vais pas perdre mon temps à me faire crier dessus par une jolie fille qui se croit tout permis !!! En plus, à etre aussi aimable vous allez avoir des rides dans cinq révolutions ce sera vachement moins attirant. »

Ouais là, d’un coup j’avais bien pigé qu’elle était Dame Bleue et que donc ma remarque ferait de l’effet. Mais clairement je pouvais me payer une corvée de latrines, ça m’étais bien égal !

Je n’avais pas pu empêcher mes lèvres de bouger formant des mots qu’une candidate ne dit pas à une Dame. Tenant un discours certainement trop enflammé face à une personne d’un plus haut rang que moi. Pourtant je savais très bien que c’était la seule réaction que je n’aurais jamais fac à une telle situation. Cet égo que je transportais avec fierté était toujours là près à se rappeler aux autres et toute tentative pour l’écraser ne serait-ce qu’un peu se voyait immédiatement sanctionné par une vérité. La vérité que je crachais sèche et blessante et sans aucune diplomatie au visage de mes interlocuteurs.

Et cette fois, la bleue avait dépassée ce qu’on pouvait appeler les bornes de ma patience même si je n’étais même pas sure qu’on puisse considérer aucune région comme celle de ma patience. A la limite peut-être une très mince bande de terre que l’on aurait pu nommer "tentative pour se tempérer" mais guère plus. J’avais pourtant pu finir ma tirade sans être interrompue ce qui ne me surprit pas autant que la main qui se porta à mon cou dans la même seconde. En fait, je n’étais pas une personne violente et par conséquent j’étais souvent un peu lente à répondre aux attaques physiques trop prise de cours pour réagir. Je heurtais le mur derrière moi alors que je vis le visage dur de mon interlocutrice s’approcher du mien.

« Au fond, tu n'es qu'une jolie gamine. Mais une gamine stupide, comme Shoneah. Tu crois pouvoir ramener ta grande gueule comme ça, à faire l'intéressante, et à te foutre de moi, sans avoir à en payer les conséquences? Je déteste être prise pour une conne! Et ton joli petit cul ne pardonne pas toutes les impudences. Tu voulais m'aider? Très bien! » *CLING* « Finit ça pour moi... Candidate! »

J’avais entendu le marteau tombé un peu comme dans un rêve tellement les mots de Sequaloris résonnait à mes oreilles. Dès qu’elle s’était retournée j’avais immédiatement mordu mes lèvres le plus fort possible pour m’empêcher de parler parce que je savais que trop d’insulte aurait pu m’apporter des sanctions encore plus grave. L’interdiction d’aller sur les sables le jour J ? Je ne savais pas si c’était possible, mais j’essayais de me focaliser sur cette possibilité pour essayer de me modérer. Je la détestais tellement que l’air me manquait. Comment pouvez-t-elle croire qu’elle valait tellement mieux que moi ? Comment osai-t-elle croire qu’elle était tellement mieux que Shoneah ? Je n’étais pas une gamine, cette cruche avait à peu près mon âge, j’en étais persuadée !

Une fois qu’elle eut disparue, je me laissais glisser le long du mur pour heurter le sol. Pleurer ? Je n’arrivais même pas à savoir si je pleurais de rage ou pas. Tant pis. Moi au moins j’étais capable de finir cette réparation toute seule et en étant simple candidate ! Le bruit du marteau devait résonner encore plus fort qu’avant dans les galeries l’utilisant bien plus fort qu’il n’était nécessaire. Au moins, j’évacuai ma colère et je savais que personne ne me verrai dans cet état, c’était le plus important. Le plus important jusqu’à ce que je lui fasse payer cette humiliation.

THE END