petite mine... sans mauvais jeu de mots

voilà, c'est le soir et je traine encore à la taverne...
comment expliquer que je sois si... présente ici! je veux dire, que je devrais probablement rester avec Loesha au weyr, on parlerait travail, dragon et tout ça...
- tu sais pourquoi tu es là-
Aniankath, ma brave et drôle aniankath, moi je sais où tu voudrais que je sois à l'instant où l'on parle, mais je résisterais. Tiens d'ailleurs je vais encore m'en jeter un!
-ne lutte pas comme ça, tu sais que tu craqueras pour lui-
je te trouve bien sûre de toi, je te rappelle que cet énergumène ne m'intéresse pas du tout, je préfèrerais manger des rats vivants que de me retrouver seule avec lui! Et d'ailleurs j'aimerais que tu considère un peu plus mes choix en la matière.
-me laisser porter par la musique?-
tu es vraiment très très drôle... tu vois, je ne saisis pas pourquoi il t'attire autant! en fait si, son dragon est beaucoup plus gentleman que lui, mais s'il te plait freine tes pulsions sexuelles, parce que c'est difficile pour moi de dissocier avec aisance et sobriété ma tête qui dit non et mon... enfin ça, qui dit oui!
-très bien, mais tu me bichonneras encore plus demain matin alors!-
je te reconnais bien là! Opportuniste!
Ce qui me fruste autant, réellement, c'est que je manque de motivation pour ...
-t'entrainer?-
oui, m'entrainer et t'entrainer dans une folle aventure! donne moi une chute et des fils et je serais étrangement au paradis, je trouve que ma vie est peu lente ces temps ci et je suis d'ailleurs désolée Aniankath de te faire subir mes idées noires et mornes, je me rends compte que tu as besoin de plus de fantaisies que de trainer encore à la taverne.
Je me levais de ma chaise, un peu dans le flou.
-bravo je vois flou aussi-
on va rentrer calmement au weyr, voir même marcher si tu préfères.
-marcher? je te rappelle ce que je suis?-
soit, volons alors, mais juste laisse moi le temps de prendre l'air un peu dehors, je voudrais voir le ciel.

**♣ Date de naissance :** 05.12.1205

K'lsay avait fait des patrouilles 16 heures d'affilée, en rentrant il avait eu juste le temps de se défaire de son harnachement, et s'était jeté sur son lit . Il avait dormi jusque dans la soirée . Au réveil, son crâne le faisait souffrir plissant les yeux il se frotta les tempes, cela le soulagea. Raclant sa gorge, il se dirigea vers le bassin en trainant les pieds. C'est alors que son regard tomba sur son reflet, il eu un choc. Quand avait il vieillit de la sorte ? Ses jambes dynamiques et musclées étaient sans ressort , là ou se trouvaient d'impressionnants abdominaux il voyait à présent un ventre mou et flasque, son torse autrefois imberbe et bombé, était aujourd'hui couvert de poiles grisonnants, de profondes rides creusaient ses yeux et un double menton commençait a apparaitre. Même son sexe, toujours vigoureux au lever, était pourtant là, pendant tristement entre ses jambes. Son corps tout entier avait été une arme aiguisée, infaillible ! Aujourd'hui, ce n'était plus qu'un morceau de fer émoussée... rouillé, couvert de cicatrices. Dans quelques heures, il effectuerait une autre patrouille, meilleur moyen pour ses supérieurs de le tenir éloigné du Weyr, lui et son dragon. Machinalement, il endossa sa tenue de vol. Wrenth le déposa au fort et là suivant ses pas,sans but, il arriva a la Taverne...
Il voulait juste ne plus penser, ne plus se souvenir, ne plus se sentir inutile à accomplir des taches désuètes, ne plus espérer en vain un cataclysme, ne plus avoir à prouver que l'on mérite d'exister... Mérite t-on d'exister ?
Les heures s'étaient égrainées et les choppes vidées...
L'esprit embrumé, il avait la bouche pâteuse. Trop d'alcool... Amusé, il regardait les visages déformés de la clientèle, les lames du planché semblaient ondulés sous leur pas. Le brouhaha des conversations le berçait. Il s'empara de la chope qu'une serveuse lui tendait il se tourna pour rejoindre sa table et percuta un jeune chevalier, non, a en juger par les seins de ce dernier, il devait s agir d'une femme ! Levant les yeux il découvrit le visage de la jeune Eliza... Du moins lui sembla-t -il, sa vision était quelque peu trouble. K'lsay baissa les yeux sur la choppe renversée sur le sol et titubant il parla a grand peine. E'sla ? le liquide se déversais sur le sol lentement de petites bulles se formaient dés que la flaque rencontrait une anfractuosité dans le planché. Sans relever les yeux il lança d'une voie enraillé:
Chère Eliza ! Pourquoi qu'on s' accouple pas tout les deux ?

Enfin levée, je traversais la taverne, en regardant si Schaklye était dans la coin, pour lui faire un dernier coucou, mais je ne la vis pas. D'un coup mon estomac se crispa, là sur le côté, j'allais passer devant... K'lsay complètement pété était en train de se saouler. Non! pas ça! me murmurais-je à moi même. Si j'avais eu ne serait-ce que 3 klah en moins dans mes veines, j'aurais pu aisément l'éviter et ce avec discrétion. Mais ça n'était définitivement pas le cas!
Je pris le parti de marcher droit, mais mon plan eut certaines failles, finalement je trébuchais sur un objet invisible et tombais seins à nez avec lui. Rien que son contact me mettait de mauvaise humeur: E'sla? Je le poussais avec vigueur. oui K'lsay... dis moi. Il fallait que j'aille vraiment me coucher, je reprenais du service dans quelques ... six heures si je ne disais pas de bêtises. Je rassemblais le plus fixement possible, les quelques mots à son intention, histoire que cette fois je devienne plus claire avec lui, c'est à ce moment là qu'il me sortit ces quelques mots, ruinant toute ma belle concentration: Chère Eliza ! Pourquoi qu'on s' accouple pas tous les deux ?
J'eus un rire, le rire que toutes personnes ayant dépassé les bornes de l'alcool connaisse, donc j'eus ce rire directement.K'lsay, vraiment! essaie d'arrêter d'être... ça!, il rit grassement, rien que son air provocateur me donnait des envies de meurtres... J'attrapais une chope de klah au moment où la serveuse passa avec un plateau et la lui jetais en plein visage, avec un sourire approbateur, je posais avec fracas la chope sur sa table et sortis, cette fois ci de la taverne. Le vent s'était levé dehors, je refermais ma cape et mis ma capuche, emmitouflée comme ça, je sortis une roulée pour fumer tranquillement, attendant les représailles de K'lsay qui allaient sûrement venir dans peu de temps. C'est dire, je lui donne 3 minutes pour réussir à se lever de son assise et sortir en hurlant sur moi... Laissons le venir, j'ai follement envie d'une petite incartade. C'est triste à dire, mais les piques que nous nous lançons quand nous nous croisons, sont juste hyper savoureuses, c'est comme une décharge qui nous violente, mais au final elle ne laisse pas un goût amer dans la bouche, c'est juste un non cordial échange basé sur lequel de nous deux aura le caractère le plus mauvais et le plus tordu! Je fis une pause un instant, waouh je suis un peu barge des fois! quelle personne normalement constituée irait quémander une cordiale dispute, toute faite d'insultes et de provocation?
-toi, bien sûr. tu es juste normale mais d'une façon originale!-
Je souris à cette belle description de ma verte, quand j'entendis un grand bruit derrière moi...

**♣ Date de naissance :** 05.12.1205

Abasourdi, K' lsay resta assis le regard vide, pendant un instant, ou bien une éternité. Il tenta de rassembler ses esprits, pour comprendre se qui venait de se passer. Eliza venait de lui jeter une choppe de quelque chose de chaud et poisseux au visage, juste après avoir brandit ses seins pour l' aguicher... Ou avant... Mais peu importe. La colère monta en lui, son pouls s'accéléra. Elle avait dit quelque chose en sortant. Il ne savait plus quoi, mais c'était une moquerie. La sueur commençait a couler le long de son dos. La gamine était audacieuse et c'était plaisant, mais là les bornes avaient été franchies ! A présent, il s' étranglait de rage ! Essayant de visualiser la porte de sortie, malgré le gite de la salle, il s'élança comme un boulet de canon ! Traversant la pièce, en bousculant tout sur son passage, et manquant de s'étaler a plusieurs reprises. C'est que la taverne était bondée a cette heure. Enfin la porte ! il bondit hors de la taverne, enragé.
La fraicheur de l'air le surpris. Là, dans l'ombre ! C'était Eliza ! Il se rua sur elle avec violence, l'agrippa par l'épaule et la retournant, lui envoya une gifle puissante ! "Espèce de petite prute."
Il y eu un bref temps mort pendant lequel il réalisa que c'était un homme massif qui se tenait devant lui la barbe broussailleuse et le regard acéré, de dos les cheveux longs l'avait induit en erreur "ki keu t'es toi ?"
Le gaillard, peu loquace, décocha un coup en pleine pommette de k'lsay, qui tomba a genoux sous le choc, le souffle coupé. Puis, sans demander son reste, l'homme hirsute entra dans la taverne en maugréant. K'lsay, jura "Beuurgh! Mode a la con !!" C'est alors qu'il vit Elza, la vraie cette fois... Il la dévisagea mi riant mi étouffant. Le chevalier brun se releva péniblement, et se planta devant elle. Le gout du sang dans sa bouche électrisait tout son corps, il tendit le cou pour sentir l'odeur de la jeune femme "T'as des couilles de v'nir me souffler dans les bronchges gamine." Le sourire en coin il la foudroyait du regard.

Au loin Wrenth redressa la tête humant l'air il cherchait l'odeur de la verte.

Je le vis sortir comme un diable, le visage rouge et les yeux bien noirs, je crois que mon petit excès d'aisance à son égard, n'a pas eu l'effet escompté, il allait probablement vouloir entamer le côté moins... sympathique de l'engueulade!Je fis un bond sur le côté et m'arrêtais nette, mais que faisait-il? il sauta sur un homme de haute stature et lui décocha une bonne claque au visage, je n'en revins pas! K'lsay avait l'intention de m'en mettre une et il m'avait prise pour un homme!!! goujat!! Ni une , ni deux, la victime de cette méprise envoya un coup de poing bien sentit à ce cher K'lsay, je me crispai un peu sous le choc, comme si je venais de me le recevoir. le pauvre... que ce soit moi qui le frappe c'est une chose, mais un passant du Fort! là ça n'est plus la même histoire! en plus il fait deux têtes de plus que K'lsay...

Je m'arrête un instant, prise au dépourvu par ce sentiment... non! je ressens de la pitié et de la compassion pour lui!! Il est temps d'aller se coucher ma belle, tu dérailles! "T'as des couilles de v'nir me souffler dans les bronchges gamine." me souffla t-il en plein visage, j'eus un sursaut, je ne m'attendais pas à le voit si près d'un coup, je reculais contre le mur de pierres derrière moi; Je le regardais, pas comme j'eus l'habitude de le faire, avec dédain et mépris, mais plus avec humanité et même avec une pointe de complicité. Je tendis la main vers sa joue mais me ravisais la seconde d'après de toucher son visage, dans l'état actuel des choses, ça n'en valait pas la peine.

"il est l'heure d'aller se coucher K'lsay.." dis-je avec détermination et contrission, un blanc s'installa entre nous et je sentais son odeur alcoolisée de partout autour de moi, si je n'avais pas bu une goutte ce soir, je dirais qu'avec son haleine j'aurais pu avoir mon compte!

**♣ Date de naissance :** 05.12.1205

"T'as des couilles de v'nir me souffler dans les bronchges gamine." A ces mots, Eliza eut un mouvement de recul, comme effrayée. Elle semblait troublée, sans doute sa réaction avait elle été disproportionnée. Ces derniers temps, il perdait de plus en plus son sang froid, et le vin n'avait rien arrangé. Heureusement, à présent, le vent glacé sur son visage commençait à le dégriser lentement. Pour maintenir son équilibre, il s'appuya sur le mur derrière Eliza. Reprenant une attitude plus déterminée, elle lui lança "Il est l'heure d'aller se coucher K'lsay.." Il réfléchit un instant, ses idées n'étaient pas claires, est-elle en train de me proposer sa couche ? "Allons ma belle, la nuit est encore jeune" balbutia t il. Puis titubant, il s'affala sur le banc de pierre sculptée, faisant face a la taverne. Il s'étira un instant et planta son regard dans les étoiles. Le vent violent avait nettoyé le ciel, et la voute céleste était magnifique. Il entendait le sang battre a ses tempes et les cieux semblaient se mettre a bouger autour de lui. Il eut un bref vertige, la sensation était agréable. Eliza était une femme butée, souvent tête en l'air, mais qui n'avait pas froid aux yeux. Il appréciait particulièrement de la pousser à bout, mais ce soir, il avait envie de quiétude, il avait eut sa dose de querelles. ouvrant un pan de sa cape a moitié brulée, il tapota du plat de la main le banc "Allons, viens t'assoir, j'vais pas te manger" Il eu un petit rire rauque. "Pourquoi tu viens ici ? A la taverne du Fort je veux dire, t'as déjà vidé celle du Weyr?" Il contemplait toujours les cieux, une étoile filante passa ...

"Allons ma belle, la nuit est encore jeune" me dit-il avec un petit regard qui en dit long. j'hochais la tête avant que je puisse répondre, il avait déjà oublié ce qu'il avait dit et admirait le ciel étoilé. Le vent soufflait fort dans cette ruelle, s'engouffrant sous nos capes et dans nos cheveux.

Il s'assit sur un banc un peu plus et me proposa de m'asseoir à côté de lui en riant grassement. J'entendis ma verte au loin - je tourne en rond moi!- je lui répondis simplement d'aller faire quelques tours de plus. La ruelle était un peu pentue, je m'appuyais sur le mur en pierres pour me redresser, je marchais vers le banc avec un sourire crispé.

"Pourquoi tu viens ici ? A la taverne du Fort je veux dire, t'as déjà vidé celle du Weyr?" me dit-il gentiment, j'allais répondre avec cynisme et sarcasme... Mes pieds... mes pieds! Ni une, ni deux, je trébuchais sur un gros caillou et tentais de me rattraper sur le mur... mauvaise idée! très mauvaise idée! Mon hurlement strident dû réveiller le Fort en entier. Je me pliais en deux et retirais ma main du mur.

" PUTE BORGNE!!!!!!!" criais-je. Ma main gauche était en sang, un clou se trouvant là avait trouvé opportun de se planter dans ma paume. Je sautillais sur place, la douleur me rendait folle. " LA VACHE... OUCH!" Je me tins le poignet gauche, comme si le fait de serrer pouvait faire cesser la douleur. "CHIENNE DE VIE!!" rajoutais-je.

**♣ Date de naissance :** 05.12.1205

" PUTE BORGNE!!!!!!! LA VACHE... OUCH! CHIENNE DE VIE!!" les yeux écarquillés, K'lsay contempla la scène un bref instant puis éclata de rire "Par tout les weyrs ! Comment arrives tu a faire ça !" dit il en se dirigeant vers elle. Déchirant un morceau de sa chemise, il lui prit la main. "Alors c'était pas une légende ! T' es vraiment la personne la plus maladroite de Pern ! Attends, laisses moi faire " Il essaya le plus minutieusement du monde de lui faire un bandage,mais ses mains tremblaient et sa vue était encore un peu trouble." La plaie a l'air profonde , il faut que je te fasse quelques points."

C'est alors qu'il se remémora la fois, où, il s'était ouvert la jambe en coupant du bois pour les cuisines. Bien sur, ça n'était pas son travail, mais il lui arrivait de le faire de temps a autres, pour montrer son avantageuse musculature aux aides cuisinières. Évidement, se fendre la jambe n'avait pas eu l'effet escompté. Cette fois là, donc, il c'était recousue lui même . Trois jours plus tard il avait dut se rendre en catastrophe chez un guérisseur tant sa jambe avait gonflée.

"Oui bon allons plutôt chez un gréssisseur, accroche toi a moi je vais t'aider a mar..." Il réalisa qu'un clou planter dans une main ne gène que rarement pour marcher, l'alcool faisait sans doute encore effet. S'esclaffant il lança "Allons plutôt au Weyr, un gnérisseur du fort aurait tôt fait de t'achever !" Puis l'enroulant dans sa vielle cape roussie, il l'emmena dans la direction de la sortie du fort, tout en lui frottant le dos pour la réchauffer."Tu as une bien triste mine dis moi, et m'étonnerais que ce soit a cause de la douleur." Puis avec un sourire chaleureux continua "Tu veux m'en parler ?"

Il vint vers moi et me prit la main, sans prêter une once d'importance à ma résistance ... "Alors c'était pas une légende ! T' es vraiment la personne la plus maladroite de Pern !" Je lui lançais un regard glacial et rétorquais: "c'est faux! je ne suis pas la pernaise la plus maladroite! et puis d'abord tu connais tout Pern, toi? les pernaises peut être... mais le reste, laisse moi en douter!". je voulus retirer ma main de la sienne, mais au moment où j'allais le faire la douleur me lança férocement et il ajouta "attends, laisse moi faire."

Ses mains tremblaient visiblement, mais ça ne l'empêchait pas d'avoir une sacrée poigne. Docilement, je lui laissais me bander la main, je me surpris un instant à détailler son visage, les traits marqués, de grandes cernes sous son regard acier, une barbe broussailleuse et indisciplinée. Il n'était vraiment pas mal pour un vieux... je souris intérieurement, s'il entendait ne serait-ce que le quart de ce que je pense actuellement... je ne sais pas comment il réagirait. Nous deux, on se cherche des embrouilles souvent, on se crie dessus, on s'insulte même de temps en temps... on a jamais été très fort pour réussir à se parler à cœur ouvert et les pulsions de ma dragonne n'ont pas tendance à aider le processus.

" La plaie a l'air profonde , il faut que je te fasse quelques points.""euh... je veux pas que tu le prennes mal, mais tu risquerais dans cet état d'ébriété de me coudre des doigts avec... et j'en ai besoin de mes doigts... pour voler... par exemple! Il réfléchit un instant, ma main était toujours posée dans la sienne. -Bonjour Wrenth... - ronronna ma verte, je poussais un soupir exaspérée "sérieux, tu veux pas aller autre part que dans ses parages à lui!" lui lançais-je prête à déguerpir au plus vite, si les vagues de désir se mettaient à venir en moi. D'un coup, K'lsay capitula "Oui bon allons plutôt chez un gréssisseur, accroche toi a moi je vais t'aider a mar...", il passa sa main autour de ma taille et j'eus un imperceptible mouvement de recul, je restais là sans bouger, à la limite du pétrifiée sur place. Il y eut une minute en suspend, je posais mon bras sur son épaule et il éclata de rire, je ne compris pas tout de suite pourquoi. "Allons plutôt au Weyr, un gnérisseur du fort aurait tôt fait de t'achever !"

Il m'enroula dans sa cape qui sentait fort le cuir et le tabac, et nous nous dirigeâmes tranquillement vers la sortie du fort. La pétrification était bien plus puissante, qu'après se comporter avec moi comme un prince, il était en train de me frotter le dos... Je ne savais plus trop quoi dire, ni comment me comporter, je n'arrêtais pas de le dévisager avec un regard éberlué."Tu as une bien triste mine dis moi, et m'étonnerais que ce soit a cause de la douleur.""euh... triste, non... juste un peu..." je le dévisageais un moment "étonnée." finis-je par dire toujours sur la défensive, comme s'il allait à tout moment tenter de me violer dans un coin, ou pire m'en coller une! A la place il me fit un grand sourire... le coup de grâce.

"Tu veux m'en parler ?" je me stoppais nette dans notre lancée et le regardais droit dans les yeux. "attends... qu'est ce que... qu'est ce qui te prend là??!" j'eus même du mal à aligner une phrase en entier. "tu n'es pas le K'lsay que je ... connais..." je tirais une tronche pas possible. "han... tu es malade c'est ça?? tu vas bientôt mourir??!!"

**♣ Date de naissance :** 05.12.1205

Les derniers mots d' Eliza le sortir de la torpeur dans laquelle il se trouvais.
K'lsay la scruta d'un air suspicieux, "comment pouvait elle être au courant ? a moins que..." C'est Télar qui t'as dit ça n'est ce pas ?
Il se renfrogna C'était stupide de sa part ! Dans le font, on n'est sur de rien, elle n'aurait pas dut...
Il releva la tête et posa les yeux sur la Dame verte. Il pouvait lire de la surprise dans ses yeux. Bon sang! elle n'en savait rien, c'était une phrase en l'air! Quel idiot il était ! Posant hâtivement ses mains sur les épaules d' Eliza, il lança "N'en parles pas, j'y tiens, a personne"
La dernière chose qu'il voulait c'est que la rumeur arrive aux oreilles des maitres du Weyr, Cela pourrait lui couter très chère. Depuis quelques temps il sentait la vie fuir par toutes les fibres de son corps, c'était un sentiment atroce. De plus en plus, il était sujet a des accès de colère, il se détestait et cette haine rejaillissait sur son entourage, seul A'shua n'en faisait pas les frai. Encore en cette instant, il se mit a détester ardemment Eliza pour lui avoir rappeler ce qu'il s'efforçait de nier. Il aurait voulue la frapper, la rouer de coup jusqu'à ce que se sentiment d'impuissance disparaisse. Mais au lieu de cela, pulsion profonde monta en lui , il l'embrassa sauvagement en la plaquant contre le mur derrière elle.
Elle qui, en cet instant, représentait toute la jeunesse, la fraicheur et la vie qui lui faisait défaut. Ses lèvres étaient douces et chaudes sa respiration était forte .
K'lsay avait la sensation d'être un parasite qui puisait dans l'énergie et la vie de la jeune femme mais en cet instant cela le sauvait, il en avait la conviction.

Wrenth se tournant vers la verte, fit glisser doucement son cou contre le sien les yeux étincellent d'un éclat vert. Bonjours Aniankath...

Je ne compris pas tout de suite, pourquoi d'un coup, son regard se fit noir et tranchant, je penchais la tête sur le côté, prête à entendre une déferlante d'insultes... mais il n'en fit rien. Ce qui arriva fût bien plus dur à gérer, qu'un simple excès de colère dû à l'alcool... non, ce qui arriva, jamais je ne m'y serais attendue. Même pas venant de lui, même pas venant de moi...

Ses mots tombèrent tels quels dans mes oreilles: C'est Telar qui t'as dit ça n'est ce pas ? Dans un autre contexte, je n'aurais pas fait une fixette sur ces mots là, me disant qu'il cherchait à jouer ou à m'embrouiller la tête. Mais son ton de voix tellement cassant et froid et ce regard perçant et noir... Je fronçais les sourcils, et ma mâchoire tomba, ma bouche s'ouvrit grand et un frisson me parcourut l'échine. "euh.... euh... que..." Je ne saurais expliquer ce qu'il se passa en moi, mais quelque chose venait de se briser, quelque chose non loin du cœur et ma respiration se fit très saccadée, les frissons ne me lâchaient pas. Non... pas ça. Ma lèvre inférieure tressautait, les larmes étaient en train de monter, mais je ne savais pas pourquoi! Je veux dire, il avait jamais été pour moi, juste qu'un vile salopard doublé d'un coureur de jupons! Je ne l'avais jamais vu comme une personne humaine réelle, avec ses faiblesses et sa fragilité.

Il m'attrapa par les épaules et plongea son regard dans le mien."N'en parles pas, j'y tiens, a personne" se fût là le coup de grâce, alors c'était vrai?! Je tentais de retrouver une contenance, mais mon regard devait trahir intensément ma peine et j'avais alors terriblement peur de 2 choses, la première sa réaction face à ma propre réaction et de l'autre, peur qu'il ne me fuit et qu'il parte là tout de suite.

Je ressentis une puissante vague de fond me soulever, une chaleur inouïe me parcourir, mon corps entier brulait pour lui à cet instant et la réponse violente que je redoutais fût remplacée par une autre attaque... plus irrationnelle, plus charnelle, plus dévastatrice que toutes pulsions de colère gouvernées par la rage. Je me sentis partir en arrière, les pierres me rentrant dans les côtes avec force... ses lèvres à la fois glacées et fiévreuses vinrent me dévorer, j'étais la proie et lui la bête. Et je n'avais pas l'intention de me défaire de cette emprise qui répondait à tous ces sentiments en moi, qui déferlaient, qui m'emportaient et qui me rendaient faible et forte en même temps. Comble de ma vie, j'ai détesté hardamment cet homme, alors qu'il représente tout ce que j'ai attendu et désirer avec intensité... A cet instant incongru, je me sens vivante. Dans ses bras, dans cette rue froide, après cette soirée bizarre, je me sens mille fois plus en vie qu'alors! Ma main droite agrippa à sa chemise et ma main gauche attrapait sa chevelure rebelle.

Aniankath plongea son regard brûlant de désir dans ceux de Wrenth... elle esquissa un sourire intérieur, comme pour le caresser de douceur. - surprenante soirée...- murmura t-elle.

Sujet: Re: petite mine... sans mauvais jeu de mots